Lesarchives par sujet : nicolas foessel Les jeudis aprÚs-midi, Nicolas, animateur Nature à Rosuel, circule sur le sentier du GR5 en direction du lac de La Plagne, une occasion de le croiser pour découvrir un panorama un peu de la biodiversité de la Vanoise. manifestations culturelles autour de Peisey-Nancroix événements dans le département Savoie WEEK-END BOBY
Rien ne vaut la vie Alessandro est un professeur italien de musique baroque qui vit Ă Strasbourg avec Irina, sa fille de 15 ans, et son frĂšre Crampone, un gentil fou anarchiste qui ne cesse de demander le statut de rĂ©fugiĂ© politique depuis que Berlusconi est au pouvoir. Parfois, Alessandro a lâimpression dâavoir deux adolescents Ă Ă©lever alors quâil ne se rend mĂȘme pas compte quâil est lui-mĂȘme dĂ©muni face Ă lâexistence. Mais au moment oĂč sa fille dĂ©couvre les premiers Ă©mois de lâamour, sans quâil sây attende, tout va basculer pour lui⊠Une ode Ă la vie, voilĂ ce que Philippe Claudel a composĂ© pour nous. On y observe un pĂšre un peu perdu, une fille en pleine crise dâado et un oncle qui vit Ă cotĂ© de la rĂ©alitĂ©, en bref des personnages qui, au quotidien, ont bien du mal Ă sâaccorder. Pour mettre tout le monde au diapason, encore faut-il que chacun sâĂ©coute. A lâheure oĂč Irina, la fille dâAlessandro, grandit et se joue de lâamour, les choses changent. A nous spectateurs de dĂ©couvrir ce quâil en est. Avec ce deuxiĂšme long mĂ©trage, Philippe Claudel cherche Ă explorer un genre la comĂ©die. AprĂšs un film portĂ© plutĂŽt sur le silence Il y a longtemps que je t'aime », il qualifie celui-ci de bavard ». Tout rĂ©sonne, de la musique aux mots. Avec pour modĂšle la comĂ©die italienne et ses caractĂ©ristiques, on passe de scĂšnes burlesques et dĂ©lirantes Ă des instants plus tragiques, oĂč la sincĂ©ritĂ© est marquĂ©e par le jeu trĂšs juste des acteurs. Un fond de satire fait ressortir le cotĂ© militant du film. De la politique ? Pas seulement, nâoublions pas le militantisme artistique que son auteur clame haut et fort. Ici on rencontre des gens qui aiment lâart, toutes sortes dâart. Ils lisent, Ă©crivent, jouent de la musique, en Ă©coutent⊠Câest lâart qui porte la vie, et elle qui nous porte. Vivre ou mourir ? Telle est la question pour Alessandro. Depuis quâil a laissĂ© sa femme partir dix ans plus tĂŽt, une partie de lui ne vit plus. Il a enfoui lâhomme quâil Ă©tait, pour devenir le pĂšre, lâadulte ou encore lâhumain au service de lâautre. On sâĂ©meut de ce personnage dĂ©calĂ© qui ne sait plus vers oĂč avancer. Et entre vie et mort, il y a lâhĂŽpital, oĂč il se rend chaque semaine pour faire la lecture Ă ses occupants. On le suit dans ses visites, on sâattache Ă sa fragilitĂ©. Se glisse alors entre les lignes, les rĂ©ponses quâil est venu chercher. GrĂące Ă ce personnage touchant, Philippe Claudel nous invite Ă rĂ©flĂ©chir sur le sens de lâexistence. Mais finalement, tout est en vie. Et ce qui nous porte, câest la musique. Philippe Claudel en a fait un des personnages clĂ©s du film. Dans un hommage Ă lâItalie, il explore la musicalitĂ© de la langue et la magie de La Tarentelle. Cette derniĂšre est une musique traditionnelle du sud du pays, censĂ©e guĂ©rir la piqĂ»re de la tarentule, redonner de lâĂ©nergie Ă ceux que le venin a affaiblis, extirper la mĂ©lancolie des Ăąmes chagrines, ou encore calmer les fiĂ©vreux, les possĂ©dĂ©s. Câest cette dĂ©couverte qui a, en partie, inspirĂ© au rĂ©alisateur le personnage dâAlessandro, professeur de musique baroque Ă Strasbourg, ville au cĆur de lâEurope, oĂč lâon parle toutes les langues. Dans ces ruelles ensoleillĂ©es, on croirait un dĂ©cor mĂ©ridional. Des notes enlevĂ©es, quelques accords parfaits, on est piquĂ©, au vif. Tous les soleils Ă lâaube dorment encore un peu » nous dĂ©livre le personnage dâAnouk AimĂ©e. Peut-ĂȘtre nous faut-il Ă tous un peu de temps pour briller, qui sait ? Quoi quâil en soit, Tous les Soleils », câest un film comme on en voit peu, duquel tout simplement, on ressort heureux. Envoyer un message au rĂ©dacteur Ă LIRE ĂGALEMENT
DĂ©couverte- Ă Auron, dans lâune des stations de sports dâhiver les plus ensoleillĂ©es de France, ou dans les sables chauds des Wahiba Sands, au
Affiner par gĂ©ographieVisite de la tour de l'Eglise St-Nicolas Manifestation culturelle, Patrimoine - Culture, Visites et circuitsïCapbreton 40130ïLe 24/09/2022Envie de prendre de la hauteur et de dĂ©couvrir Capbreton sous un autre angle ? Gravissez les 167 marches de la tour de l'Ă©glise Saint-Nicolas et profitez d'un panorama unique sur notre citĂ© marine ! Places limitĂ©es, rĂ©servations obligatoires au maximum 24h avant par mail Ă inscriptions de forge Manifestation culturelleïKlingenthal 67530ïDu 04/09/2022 au 04/12/2022La Maison de la Manufacture allume sa forge pour faire revivre les gestes des anciens ouvriers de la VallĂ©e des Lames ». DĂ©couvrez la transformation de l'acier, les mĂ©tiers de lâancienne manufacture, les collections dâarmes et dâoutils ... Jusqu'au dĂ©but du XVIIe siĂšcle n'existait pas, en France, de Manufactures forgeant des lames pour armes blanches. Les fourbisseurs français importaient l'essentiel de leurs fournitures en lames de Solingen Westphalie, rĂ©gion d'Allemagne. Louis XV dĂ©cide d'y remĂ©dier. Le SecrĂ©taire dâĂtat Ă la Guerre, ancien Intendant dâAlsace, Nicolas Prosper Bauyn dâAngervilliers est chargĂ© dâĂ©tablir une manufacture dâarmes blanches dans le Royaume de France afin de ne plus dĂ©pendre de Solingen pour lâapprovisionnement en armes, ce sera Ă Klingenthal. Billets en vente Ă l'Office de Tourisme, tarif prĂ©fĂ©rentielDĂ©monstration de forge Patrimoine - CultureïOttrott 67530ïDu 04/09/2022 au 04/12/2022La Maison de la Manufacture allume sa forge pour faire revivre les gestes des anciens ouvriers de la VallĂ©e des Lames ». DĂ©couvrez la transformation de l'acier, les mĂ©tiers de lâancienne manufacture, les collections dâarmes et dâoutils ... Jusqu'au dĂ©but du XVIIe siĂšcle n'existait pas, en France, de Manufactures forgeant des lames pour armes blanches. Les fourbisseurs français importaient l'essentiel de leurs fournitures en lames de Solingen Westphalie, rĂ©gion d'Allemagne. Louis XV dĂ©cide d'y remĂ©dier. Le SecrĂ©taire dâĂtat Ă la Guerre, ancien Intendant dâAlsace, Nicolas Prosper Bauyn dâAngervilliers est chargĂ© dâĂ©tablir une manufacture dâarmes blanches dans le Royaume de France afin de ne plus dĂ©pendre de Solingen pour lâapprovisionnement en armes, ce sera Ă Klingenthal. Billets en vente Ă l'Office de Tourisme, tarif prĂ©fĂ©rentielCOLETTE BERQUET-NICOLE COPPĂ ExpositionïPalavas-les-Flots 34250ïDu 22/09/2022 au 28/09/2022Exposition de Colette BERQUET-Nicole COPPĂ Galerie Gustave Courbet EntrĂ©e libre Du lundi au samedi Infos 0663189523Exposition de Nicole Dolbec Exposition, Patrimoine - CultureïSaint-Gaultier 36800ïDu 01/08/2022 au 17/09/2022Venez dĂ©couvrir l'exposition de peintures de Nicole Dolbec qui prĂ©sente une vingtaine de ses Ćuvres au bureau de tourisme de Saint-Gaultier, cette exposition est Ă©galement visible au bureau de tourisme d' DE MME BERQUET COLETTE ET NICOLE ExpositionïPalavas-les-Flots 34250ïDu 22/09/2022 au 28/09/2022Exposition de Mme Berquet Colette et Nicole Galerie Gustave Courbet EntrĂ©e libre Du lundi au samediExposition de Nicole Dolbec Ă Eguzon Exposition, PeintureïSaint-Gaultier 36800ïDu 01/08/2022 au 17/09/2022Venez dĂ©couvrir l'exposition de peintures de Nicole Dolbec qui prĂ©sente ses Ćuvres au bureau de tourisme d' Eguzon, cette exposition est Ă©galement visible au bureau de tourisme de dâorgue par Nicolas Kilhoffer Ă Saverne au bĂ©nĂ©fice des enfants malades Concert, Musique classiqueïSaverne - 67 ïDu 25/09/2022 Ă 1600 au 25/09/2022 Ă 1700Le grand orgue Kern de lâĂ©glise Notre-Dame-de-la-NativitĂ© de Saverne se fera Ă nouveau entendre lors dâun concert inĂ©dit proposĂ© par le jeune organiste Nicolas Kilhoffer le dimanche 25 septembre Ă 16h. RĂ©cemment restaurĂ©, lâinstrument renaĂźt aujourdâhui dans toute sa splendeur, magnifiĂ©[...]Assistant administratif / Assistante administrativeEmploi ïThiais, 94, Val-de-Marne, Ăle-de-FranceNicolas, 1er caviste de France compte plus de 565 magasins en France et dans le monde. Depuis 1822, la maison NICOLAS est reconnue pour son savoir-faire premium, son concept de magasin, sa sĂ©lection des produits et la qualitĂ© de son service aux clients. Les valeurs de la Maison NICOLAS sont la QualitĂ©, la Passion, le Partage, le Plaisir et l'Engagement. Vous intĂ©grerez le service immobilier, dont vous serez en charge des tĂąches administratives et de suivi des facturations identification et saisie, concernant les loyers et charges des magasins NICOLAS et des appartements. Vous serez Ă©galement en charge des aspects de gestion courante des succursales en lien avec l'exĂ©cution des baux commerciaux. Vous serez sous la responsabilitĂ© directe de la Juriste Immobilier, et de la Responsable Immobilier et Juridique. Flexible, vous avez la facultĂ© de passer d'un sujet Ă un autre. MISSIONS PRINCIPALES Vos principales missions en qualitĂ© de Assistante Administratif Immobilier ADMINISTRATIF - Classement et archivage des documents et dossiers du service numĂ©risation, classement physique et numĂ©rique - RĂ©daction de courrier ou courriels courants en lien avec l'activitĂ©[...]Mes ancĂȘtres les Gaulois - Cie La Volige / Nicolas Bonneau - Fanny ChĂ©riaux dĂšs 12 ans SpectacleïLe MĂȘle-sur-Sarthe 61170ïLe 17/11/2022Suivant son arbre gĂ©nĂ©alogique aÌ partir de Pierre Bonneau, neÌ en 1875 aÌ Germond dans les Deux-SĂšvres, Nicolas Bonneau remonte le cours de notre Histoire commune et de son histoire personnelle en parlant dâune famille pas si banale du fin fond de la GĂątine, la sienne. Alternant rĂ©cit et personnages, photographies et tableaux historiques, relecture musicale de nos standards patriotiques », la mise en scĂšne dĂ©construit le mythe dâune Nation Française en dĂ©fendant lâidĂ©e dâune identitĂ© multiple. Dans la continuitĂ© de son travail autour de la mĂ©moire collective, Nicolas Bonneau cultive sa place de conteur et de passeur entre petite et grande Histoire. Entre petite et grande Histoire, souvenirs recueillis et mĂ©moire reconstruite, Nicolas Bonneau feuillette le roman national, traque ses cocasseries et ses Ă©garements [âŠ]. La Terrasse InterprĂ©tation Nicolas Bonneau Ecriture et mise en scĂšne Nicolas Bonneau et Nicolas Marjault Collaboration artistique et crĂ©ation sonore Fanny ChĂ©riaux RĂ©gie ClĂ©ment HĂ©non CrĂ©ation dispositif, son, scĂ©nographie et vidĂ©o David Mastretta et Gildas Gaboriau Ce spectacle est programmĂ© en partenariat avec la CC de la VallĂ©e de la Haute[...]Mes ancĂȘtres les Gaulois - Cie La Volige / Nicolas Bonneau - Fanny ChĂ©riaux dĂšs 12 ans Théùtre, ThéùtreïLE MELE-SUR-SARTHE 61170ïLe 17/11/2022Suivant son arbre gĂ©nĂ©alogique aÌ partir de Pierre Bonneau, neÌ en 1875 aÌ Germond dans les Deux-SĂšvres, Nicolas Bonneau remonte le cours de notre Histoire commune et de son histoire personnelle en parlant dâune famille pas si banale du fin fond de la GĂątine, la sienne. Alternant rĂ©cit et personnages, photographies et tableaux historiques, relecture musicale de nos standards patriotiques », la mise en scĂšne dĂ©construit le mythe dâune Nation Française en dĂ©fendant lâidĂ©e dâune identitĂ© multiple. Dans la continuitĂ© de son travail autour de la mĂ©moire collective, Nicolas Bonneau cultive sa place de conteur et de passeur entre petite et grande Histoire. Entre petite et grande Histoire, souvenirs recueillis et mĂ©moire reconstruite, Nicolas Bonneau feuillette le roman national, traque ses cocasseries et ses Ă©garements [âŠ]. La Terrasse InterprĂ©tation Nicolas Bonneau Ecriture et mise en scĂšne Nicolas Bonneau et Nicolas Marjault Collaboration artistique et crĂ©ation sonore Fanny ChĂ©riaux RĂ©gie ClĂ©ment HĂ©non CrĂ©ation dispositif, son, scĂ©nographie et vidĂ©o David Mastretta et Gildas Gaboriau Ce spectacle est programmĂ© en partenariat avec la CC de la VallĂ©e de la Haute[...]Visite de la cidrerie du Domaine de Rugueville Repas - DĂ©gustation, Vin - OenologieïPortbail 50580ïLe 14/09/2022Visite du domaine de Rugueville avec Nicolas Flambard, fils du crĂ©ateur de lâexploitation. DĂ©couvrez la fabrication du cidre, du calvados et du jus de pomme de la rĂ©colte Ă la mise en bouteille. La visite se termine dans la boutique avec une dĂ©gustation de cidre, jus de pommes⊠DurĂ©e de la visite environ 1h30. Tarif 2,50⏠à partir de 12 de la cidrerie du Domaine de Rugueville Visites et circuits, Patrimoine - Culture, Foire - Salon, Nature - Environnement, MarchĂ©ïPORT-BAIL-SUR-MER 50580ïLe 14/09/2022Visite du domaine de Rugueville avec Nicolas Flambard, fils du crĂ©ateur de lâexploitation. DĂ©couvrez la fabrication du cidre, du calvados et du jus de pomme de la rĂ©colte Ă la mise en bouteille. La visite se termine dans la boutique avec une dĂ©gustation de cidre, jus de pommes⊠DurĂ©e de la visite environ 1h30. Tarif 2,50⏠à partir de 12 OUROBOROS Exposition, Sports nautiquesïLaval 53000ïDu 14/05/2022 au 18/09/2022Ă partir du 14 mai 2022 et pendant tout lâĂ©tĂ©, les visiteurs pourront dĂ©couvrir Ouroboros, lâinstallation de lâartiste Quentin Montagne Ă la piscine Saint Nicolas de Laval. Dans le cadre dâune rĂ©sidence de quatre mois, entre fĂ©vrier et mai 2022, lâartiste investit les lieux en imaginant un univers Ă la croisĂ©e entre une vision post apocalyptique et voyage vers un nouveau monde. Plasticien et chercheur inspirĂ© par la faune et la flore, Quentin Montagne oscille Ă travers jungles, forteresses mĂ©diĂ©vales et fonds marins, pour façonner son style fantasque et singulier. Ă lâimage dâune grotte sous-marine, la piscine devient son terrain de jeu pour construire son exposition. Le projet prend la forme dâun ensemble de collages et de volumes de grands formats faisant de la piscine Saint Nicolas le théùtre de bouleversements climatiques. Autant influencĂ©e par la littĂ©rature et le cinĂ©ma que par de rĂ©centes Ă©tudes Ă©cologiques, sa rĂ©sidence est nourrie par lâanimation dâateliers Ă destination des familles, des publics scolaires et des diffĂ©rentes structures du quartier. Quentin Montagne produit ses Ćuvres en Ă©troite adĂ©quation avec les espaces et nageurs de la piscine, crĂ©ant ainsi[...]Exposition Nicole Brousse ExpositionïAntibes 06600ïDu 27/06/2022 au 18/09/2022Exposition Ă ciel ouvert des oeuvres monumentales de Nicole Brousse Rues du vieil Antibes et galerie 'Les Arcades'Exposition "Carnet de voyage" Science et technique, ExpositionïNoyon 60400ïDu 01/07/2022 au 18/09/2022Lâexposition Carnet de voyage de Nicolas Vonkrissen prend place dans la galerie du Chevalet jusquâau 18 septembre. InfluencĂ© par le cinĂ©ma et la bande dessinĂ© de science-fiction, Nicolas Vonkrissen est un graphiste-conteur, graffeur, illustrateur...Ă lâunivers bien singulier. Ă travers une sĂ©rie de dessins et de quelques sculptures, il nous invite au cĆur de Naucity, sa "non-ville". Dans ce monde futuriste vivent dâĂ©tranges crĂ©atures et les personnages mĂ©caniques qui peuplent son imaginaire. A lâencre, Ă lâaquarelle, aux marqueurs ou aux feutres, son talent est sans limite et invite au nature Ă Pierrepont "Changement climatique et biodiversitĂ© lâexemple des marais de la Souche" Nature - EnvironnementïPierrepont 02350ïLe 14/09/2022AccompagnĂ©s de Nicolas Caron du Conservatoire dâespaces naturels Hauts-de-France, partez Ă dĂ©couverte des tourbiĂšres des Marais de la Souche pour comprendre comment ils attĂ©nuent les effets du changement climatique et lâimportance de les sauvegarder. Lâoccasion Ă©galement dâapprĂ©hender la fragilitĂ© de ces milieux et les espĂšces qui sây dĂ©veloppent. RV Ă Pierrepont lieu de RV exact communiquĂ© Ă l'inscription Ă 14h ! durĂ©e 2hcirque nicolas zavatta douchet Ă ancenis Cirque - MarionnetteïAncenis - 44 ïDu 09/09/2022 Ă 2030 au 18/09/2022 Ă 1500Honneur Ă nos artistes hispaniques Ă travers cette nouvelle crĂ©ation OlĂ© », un mĂ©lange de couleurs, de lumiĂšres, de musiques et dâexploits qui vous emmĂšnera Ă la rencontre dâattractions exceptionnelles ! Notre chanteuse live et nos danseuses flamenco sauront vous mettre dans lâambiance[...]Exposition d'Alain Caillavet et Nicole Cordillet Sculpture, Peinture, ExpositionïPlĂ©neuf-Val-AndrĂ© 22370ïDu 26/09/2022 au 02/10/2022[ Sculpture, peinture ] Sculpteur depuis l'Ăąge de 14 ans, Alain Caivalliet a dĂ©veloppĂ© sa technique dans un premier temps avec le bois. DĂ©sormais, c'est la pĂąte de marbre revĂȘtue de noir ou blanc qu'il travaille sur ses crĂ©ations, principalement animaliĂšres. Pour cette exposition, les peintures de Nicole Cordillet viendront s'associer aux sculptures de son - Nicolas MoroïPontarlier 25300ïLe 02/10/2022ProposĂ© par le MusĂ©e Municipal de Pontarlier. Avec ses paroles millimĂ©trĂ©es, tantĂŽt ironiques, tantĂŽt mĂ©lancholiques, ses rĂ©fĂ©rences musicales et ses clins d'oeil permanents au swing, au blues et Ă la musique populaire, Nicolas Moro a su crĂ©er un univers original, neuf et pourtant familier. Sur national dâhistoire de lâart Histoire - Civilisation, ExpositionïMarseille 13000ïDu 15/09/2022 au 16/09/2022Si les grandes expositions font courir les foules et lâart passionne - ou intrigue, au moins - tout le monde, lâaccĂšs Ă sa connaissance demeure difficile dans notre pays. MalgrĂ© les efforts rĂ©alisĂ©s depuis quelques annĂ©es par lâEducation nationale avec la bonne volontĂ© dâenseignants qui ont dâailleurs eux-mĂȘmes Ă©tĂ© formĂ©s Ă dâautres disciplines, les repĂšres Ă©lĂ©mentaires manquent Ă nos jeunes concitoyens et leur aĂźnĂ©s pour circuler par le regard et la pensĂ©e dans lâunivers riche de plaisirs et dâapports personnels de lâart. Dans le pays qui a vu naĂźtre Nicolas Poussin et Marcel Duchamp, il y a fort Ă parier que bien peu de nos jeunes bacheliers pourraient dire qui ils sont ou pourraient citer seulement le nom dâun artiste par siĂšcle depuis la Renaissance. Au-delĂ des noms et des dates, câest de tout un pan de la culture et de chances dâintĂ©gration meilleures dans le monde dont ils se trouvent ainsi privĂ©s. Lâobjet de ce colloque est donc dâexplorer parmi le vaste champ de connaissances quâoffrent lâhistoire de lâArt et lâhistoire des arts aussi quelles en sont les repĂšres, lâhistoire, les pratiques et les propositions qui pourraient les rendre mieux accessibles[...]Concert Emilie ZoĂ© + Agathe Concert, Musique, Pop - Rock - FolkïLE HAVRE 76600ïLe 15/09/2022> Emilie ZoĂ© - [Rock] Autrice, compositrice et interprĂšte, Emilie ZoĂ© marque par son jeu de guitare rugueux et lâefficacitĂ© de ses mĂ©lodies. Sa voix est fragile et brute, tour Ă tour caressante ou effrontĂ©e, et certains la comparent Ă celle de PJ Harvey ou de Cat Power. Bien que de langue maternelle francophone, ses chansons Ă©crites en anglais sont une façon de sâapproprier lâindĂ©finissable, de chercher des rĂ©ponses Ă©motionnelles aux questions rationnelles qui lui occupent lâesprit. Le dernier album dâEmilie ZoĂ©, "Hello Future Me", se place dans la continuitĂ© du rock profond de ses prĂ©cĂ©dents. Autoproduit en collaboration avec Louis Jucker, le projet menĂ© en duo avec le batteur Nicolas Pittet s'enrichi d'arrangements soignĂ©s, qui soulignent la profondeur des morceaux, et leur apportent une dynamique caractĂ©ristique. > Agathe - [Rock / Folk] PrĂ©nom, nom de scĂšne Agathe. InfluencĂ©e par des artistes comme Cat Power, Lhasa de Sela ou Michelle Gurevich, l'autrice et compositrice dĂ©veloppe un univers minimaliste et sombre, entre folk, blues et pop-indĂ©. ApreÌs un dĂ©but de carriĂšre seule avec sa guitare, Agathe sâentoure de pour produire un premier album, prĂ©vu[...]Concert Emilie ZoĂ© + Agathe Musique, Concert, Pop - Rock - FolkïLe Havre 76600ïLe 15/09/2022> Emilie ZoĂ© - [Rock] Autrice, compositrice et interprĂšte, Emilie ZoĂ© marque par son jeu de guitare rugueux et lâefficacitĂ© de ses mĂ©lodies. Sa voix est fragile et brute, tour Ă tour caressante ou effrontĂ©e, et certains la comparent Ă celle de PJ Harvey ou de Cat Power. Bien que de langue maternelle francophone, ses chansons Ă©crites en anglais sont une façon de sâapproprier lâindĂ©finissable, de chercher des rĂ©ponses Ă©motionnelles aux questions rationnelles qui lui occupent lâesprit. Le dernier album dâEmilie ZoĂ©, "Hello Future Me", se place dans la continuitĂ© du rock profond de ses prĂ©cĂ©dents. Autoproduit en collaboration avec Louis Jucker, le projet menĂ© en duo avec le batteur Nicolas Pittet s'enrichi d'arrangements soignĂ©s, qui soulignent la profondeur des morceaux, et leur apportent une dynamique caractĂ©ristique. > Agathe - [Rock / Folk] PrĂ©nom, nom de scĂšne Agathe. InfluencĂ©e par des artistes comme Cat Power, Lhasa de Sela ou Michelle Gurevich, l'autrice et compositrice dĂ©veloppe un univers minimaliste et sombre, entre folk, blues et pop-indĂ©. ApreÌs un dĂ©but de carriĂšre seule avec sa guitare, Agathe sâentoure de pour produire un premier album, prĂ©vu[...]Tu vas jamais me croire Spectacle, Foire - SalonïMarseille 13000ïDu 07/10/2022 au 22/10/2022Nicolas est commercial en domotique, ces petits objets connectĂ©s qui facilitent nos vies au quotidien... lorsqu'ils fonctionnent correctement. Nicolas est mariĂ© avec Nathalie, avocate brillante. Selon elle, tout homme a droit Ă une dĂ©fense. Tout se passe pour le mieux dans leurs vies, jusqu'au jour oĂč Nicolas demande Ă Nathalie de rentrer en urgence. Elle dĂ©couvre alors un corps sans vie dans leur salon. Cette fois-ci, c'est son propre mari qui est accusĂ© d'un crime. Qui est la victime ? Va-t-elle accepter de le dĂ©fendre ? Que s'est-il vraiment passĂ© ? Entre couple et procĂšs, cette comĂ©die va vous embarquer et vous surprendre. Ecriture Cathy Praud Mise en scĂšne Nathalie Hardouin Avec Sophie Cochet , Mike Reveau PeifferCinĂ©ma "Le Petit Nicolas - Qu'est-ce qu'on attend pour ĂȘtre heureux ?" en prĂ©sence de la rĂ©alisatrice CinĂ©maïValence 26000ïLe 30/09/2022LE PETIT NICOLAS - QUâEST-CE QUâON ATTEND POUR ĂTRE HEUREUX ? en prĂ©sence de la rĂ©alisatrice Amandine Fredon. En partenariat avec La PoudriĂšre. PrĂ©vente Ă l'accueil ou rĂ©servation par mail ou peintures Nicole Pfund & Gilles Bonnin Peinture, Lecture - Conte - PoĂ©sie, ExpositionïSaint-CĂ©rĂ© 46400ïDu 27/09/2022 au 02/10/2022La rencontre de Nicole Pfund et Gilles Bonnin a certainement eu lieu dans la dimension parallĂšle et onirique de la crĂ©ation artistique, et leurs univers poĂ©tiques offrent d'Ă©mouvantes SAUMUR SOUS LE CRAYON D'UNE AMĂRICAINE Patrimoine - Culture, Exposition, Bien-ĂȘtreïParnay 49730ïDu 27/08/2022 au 10/09/2022RepoussĂ©e depuis 2 ans en raison du Covid, lâexposition âSaumur sous le crayon dâune AmĂ©ricaineâ est enfin installĂ©e au Domaine de Rocheville ! Que vous y soyez nĂ© ou que vous y passiez vos vacances, les dessins de Marilyn MacGregor vont vous faire redĂ©couvrir la ville de Saumur et la VallĂ©e de la Loire avec un Ćil nouveau. De son trait vif et colorĂ©, lâartiste croque la ville et les paysages dâAnjou et de Touraine avec gaietĂ©, tendresse et une pointe dâhumour. Lâart de vivre Ă la française, lâhistoire et le patrimoine sont ses thĂšmes de prĂ©dilection. De la place Saint-Pierre Ă lâĂ©glise Saint-Nicolas, de lâabbaye de Fontevraud aux jardins de Villandry, amusez-vous Ă reconnaĂźtre le quartier oĂč vous avez grandi, la productrice Ă qui vous avez achetĂ© vos champignons au marchĂ© ou le chĂąteau que vous avez visitĂ© en famille ! Deux vues de Paris se sont mĂȘme glissĂ©es parmi les Ćuvres. Les repĂ©rerez-vous ?Exposition Univers-tical ExpositionïVillefranche-de-Rouergue 12200ïDu 12/08/2022 au 10/09/2022Exposition d'illustrations Ă l'encre et au crayon de Nicolas CHAĂNON MANQUANT - HIBOUX SpectacleïLaval 53000ïLe 16/09/2022Le jour de votre mort, les membres de votre famille, vos amis, vos collĂšgues de travail se rĂ©uniront. Ils viendront peut-ĂȘtre de loin pour vous. Ils prendront un jour de congĂ©. Ils Ă©changeront leurs souvenirs, leurs anecdotes. Ils pleureront, ils riront, ils mangeront ensemble. Peut-ĂȘtre que malgrĂ© la tristesse et le dĂ©sespoir, ils parviendront Ă rendre cet Ă©vĂ©nement inoubliable, pour vous, Ă votre mĂ©moire. Ăa sera peut-ĂȘtre le plus beau jour de votre vie et vous ne serez pas lĂ ! Mise en scĂšne Nicolas Chapoulier Ăcriture Les 3 Points de suspension Jeu JĂ©rĂŽme Colloud, Renaud Vincent, CĂ©dric Cambon, Gael Richard et Sophie Deck Tout public Ă partir de 14 ans - DurĂ©e 1h40 - 8/6âŹLE CHAĂNON MANQUANT - BRUMES Spectacle, Jazz - BluesïLaval 53000ïLe 16/09/2022Brumes, est une jeune fille qui fugue. Une fugue Ă grandes enjambĂ©es verbales. Comme une boxeuse face au sac de frappe avec force et sans concession. Menton haut et verve cinglante, impulsĂ©e par un son jazz hip hop, elle chemine. Puis de pas en pas, la fureur laisse place Ă des pensĂ©es sensibles. Brumes porte un regard sur lâadolescence. Cette pĂ©riode de la vie oĂč nous naviguons entre brouillard et clairvoyance. Ăcriture, conception et mise en scĂšne Sandrine Nicolas InterprĂ©tation AurĂ©lia Arto Tout public Ă partir de 12 ans - DurĂ©e 40 min - 6âŹChemin - Concert poĂ©tique CinĂ©ma, Chorale - ChantïLe Vivier-sur-Mer 35960ïLe 16/09/2022Dans ce monde frĂ©nĂ©tique, la Ronde Bleue vous invite Ă prendre un bol dâair de beautĂ©, de sens et de partage, une soirĂ©e baume des sens en compagnie dâimmenses artistes comme Victor Hugo, Haendel, Vivaldi ou Purcell. Alliant talent, passion et exigence, les deux interprĂštes forment un duo haut en couleurs au service de la beautĂ© des Ćuvres. SoirĂ©e magique garantie ! Christine LaizĂ© alto et chant lyrique Nicolas Revest jeu dâacteur DurĂ©e 1h Participation libre et consciente conseillĂ©e 10âŹInitiation Ă la dorure Manifestation culturelleïEugĂ©nie-les-Bains 40320ïLe 16/09/2022A partir de 10h initiation Ă la dorure 90⏠autres crĂ©neaux et jours possibles. Inscriptions auprĂšs de NicolasInitiation Ă la dorure Manifestation culturelleïEugĂ©nie-les-Bains 40320ïLe 16/09/2022A partir de 10h initiation Ă la dorure 90⏠autres crĂ©neaux et jours possibles. Inscriptions auprĂšs de NicolasELECTR'OSE - ACTE 7 Vin - Oenologie, Repas - DĂ©gustationïMontblanc 34290ïLe 16/09/2022L'Electr'OsĂ© est de retour au Domaine de Coussergues! Pour cette soirĂ©e de dĂ©gustation de vin du domaine, Noctubulous, Benjamin le Dauphin et Nicolas Cad assureront l'ambiance avec du bon son Deep House. RĂ©servation vivement conseillĂ©e par Ssiad - Saint Nicolas de Port H/FEmploi Autres services aux entreprisesïSaint-Nicolas-de-Port, 54, Meurthe-et-Moselle, Grand EstDescription du poste Vitalis MĂ©dical NANCY, agence de recrutement en intĂ©rim, vacation et CDI, spĂ©cialisĂ©e dans le paramĂ©dical, le mĂ©dical et le social recrute une aide-soignante pour un SSIAD basĂ© aux alentours de Saint-Nicolas-De-Port pour des missions d'intĂ©rim rĂ©guliĂšres selon vos disponibilitĂ©s. RattachĂ© au responsable de service, vos principales missions sont les suivantes - Soins d'hygiĂšne, et de confort Ă la personne. - Entretien de l'environnement immĂ©diat de la personne. - Observation et recueil de donnĂ©es relatives Ă l'Ă©tat de santĂ© de la personne. - Aide l'infirmier, infirmiĂšre, dans la rĂ©alisation des soins. - Transmission des observations par Ă©crit et par oral pour maintenir la continuitĂ© des soins. La rĂ©munĂ©ration sera Ă©tablie en fonction de la convention collective de l'Ă©tablissement. -. -. -. -. -. Profil recherchĂ© Titulaire du DE D'Aide-Soignant H/F , AMP ou Etudiant Infirmier ayant validĂ©e sa premiĂšre annĂ©e. Vous ĂȘtes capable de - Identifier les besoins fondamentaux et apprĂ©cier l'Ă©tat de santĂ© d'une personne. - Utiliser les rĂšgles et les protocoles d'hygiĂšne lors des soins. - Utiliser les techniques de manutention et les rĂšgles de sĂ©curitĂ©[...]JournĂ©e EuropĂ©ennes du Patrimoine Visite libre de l'Ă©glise Saint-Germain de VitteauxïVitteaux 21350ïDu 17/09/2022 au 18/09/2022Eglise construite Ă partir de la fin du XIIe siĂšcle, puis remaniĂ©e jusqu'au XVIIe siĂšcle. Tour-clocher d'inspiration romane, triptyque de Nicolas de Hoey 1596, tribune d'orgues du XVe siĂšcle. Visite libreMasters de Feu 2022 Competition sportive, Musique, SpectacleïCompiĂšgne 60200ïLe 17/09/2022InspirĂ©s des Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es Ă succĂšs, qui mettent en avant, dâune annĂ©e sur lâautre, le talent dâartisans qui mĂ©ritent dâĂȘtre connus et reconnus par leur seul savoir-faire cuisiniers, pĂątissiers, etc., les Masters de Feu proposent Ă son public dâĂ©lire, trois annĂ©es de suite, les pyrotechniciens finalistes qui se retrouveront, la quatriĂšme annĂ©e, en super finale», en quĂȘte du Master dâOr ! Les compĂ©titeurs la France Carat Pyrotechnie, Eric Raynaud et Vincent Dupouy, Espagne Hermanos Caballer, Luis Fuentes Piquer, Slovaquie Privatex Pyro, L'ubomir Masar et la Suisse Sugyp, Nicolas Guinand. Hors compĂ©tition Feux d'ouverture créé par Thomas Decorte, vainqueur du Prix des jeunes concepteurs et bouquet de clĂŽture créé et rĂ©alisĂ© par la sociĂ©tĂ© ArtEventia. Ouverture des portes Ă 18h, premiĂšre partie musicale Ă 19h et spectacle d'ouverture Ă DU PATRIMOINE "CONCERT D'ORGUE Ă VOUVANT GUILLAUME MARIONNEAU" Musique, Concert, Musique classiqueïVouvant 85120ïLe 17/09/2022Organiste en rĂ©sidence Guillaume Marionneau Organiste titulaire du grand orgue de la cathĂ©drale Notre-Dame de Luçon - Johann Sebastian Bach Allemagne 1685 - 1750 - Pedal exercitium BWV 598 - Fugue en sol mineur BWV 578 Armand-Louis Couperin Paris 1727 - 1789 - Dialogue entre le chalumeau et le basson avec accompagnement de flĂ»tes François Benoist Nantes 1794 - Paris 1878 - PiĂšce n°12 extraite de la BibliothĂšque de lâorganiste David N. Johnson Etats-Unis 1922 - 1987 - Trumpet tune - Homage to the 18th century Johann Sebastian Bach - Choral Mortifie-nous par ta bontĂ© » de la Cantate BWV 22 transcription pour orgue de Maurice DuruflĂ© - Sicilienne de la Sonate pour flĂ»te et clavecin BWV 1031 transcription pour orgue de Louis Vierne Arvo PĂ€rt Estonie 1935 - Annum per annum - Introduction - K - G - C - S - A â Coda Jacques-Nicolas Lemmens Belgique 1823 - 1881 - Fanfare extraite de lâĂcole dâorgue Charles-Alexis Chauvet Marines 1837 - Argentan 1871 - Andante con moto extrait de Vingt morceaux pour orgue Georg-Friedrich HĂ€ndel Allemagne 1685 - Grande[...]JEP MusĂ©e de l'Ă©cole de Bothoa Patrimoine - Culture, ExpositionïSaint-Nicolas-du-PĂ©lem 22480ïDu 17/09/2022 au 18/09/2022JournĂ©es EuropĂ©enne du Patrimoine 2022 Samedi 17 et dimanche 18 septembre Ouverture du musĂ©e de l'Ă©cole de Bothoa. EntrĂ©e gratuite. Visite des salles de classe et expositions. De 10h30 Ă 18h3040ĂME SALON DâART Ă LA MĂNITRĂ Peinture, Foire - SalonïLa MĂ©nitrĂ© 49250ïDu 09/07/2022 au 11/09/2022LâAssociation Arts, Culture et Loisirs vous invite Ă venir contempler les Ćuvres des artistes prĂ©sents au Salon dâArt de La MĂ©nitrĂ©. Madame Nicol DUPRE, artiste peintre est notre invitĂ©e dâhonneur. Elle sera entourĂ©e de peintres, sculpteurs et photographes. LâEspace Culturel accueillera Ă©galement des Ćuvres des enfants des Ă©coles et les trois premiers prix du concours de peintres amateurs Couleurs de Loire. AccĂšs Salle climatisĂ©eJOURNĂES EUROPĂENNES DU PATRIMOINE - VISITE GUIDĂE DE MAMERS Théùtre, Patrimoine - CultureïMamers 72600ïDu 17/09/2022 au 18/09/2022Rendez-vous Ă lâOffice de Tourisme Ă Mamers pour une dĂ©couverte de la ville le triptyque halles, Ă©glise Saint Nicolas, théùtre », le couvent de la Visitation et ses prisons, son insolite Tour Eiffel », ses coulĂ©es, sa ville basse avec ses rues de tisserands, La Dive et lâĂ©glise Notre-Dame. Tarif 3âŹ/pers, gratuit - 16 ans. Inscriptions souhaitĂ©es avant le vendredi 16 NUIT DES CHIMERES Patrimoine - CultureïLe Mans 72000ïDu 02/07/2022 au 11/09/2022La Nuit des ChimĂšres Le renouvellement de la Nuit des ChimĂšres se poursuit. En plus des projections sur Saint-ExupĂ©ry et La Fontaine, un teasing mystĂ©rieux du vidĂ©aste Nicolas Boutruche sur la muraille Saint-Hilaire annoncera le renouvellement des projections qui seront dĂ©veloppĂ©es de 2023 Ă 2026. Une nouvelle projection sur le thĂšme Notre Histoire » invitera les spectateurs Ă sâapproprier les richesses du patrimoine local, les grandes figures et les grandes Ă©tapes qui font lâidentitĂ© du territoire manceau. De nouveaux portraits d'enfants de Philippe Ăcharoux seront aussi Ă dĂ©couvrir dans les arbres et sur les murs de la vieille ville. Du 2 juillet au 11 HEURES D'ORGUE Musique classique, Concert, MusiqueïSaint-Guilhem-le-DĂ©sert 34150ïLe 17/09/2022DĂ©couvrez lâorgue historique de CavaillĂ©, tĂ©moin exceptionnel de la facture dâorgue du XVIII° siĂšcle Ă l'occasion des JournĂ©es du Patrimoine. Les artistes Organa Solis, Alain Bravay et Marie-Virginie Delorme vous proposent un concert orchestrĂ© sur l'orgue et les instruments traditionnels provençaux autour de Nicolas europĂ©ennes du patrimoine Ă Montbazon Histoire - Civilisation, Visite guidĂ©e, Patrimoine - CultureïMontbazon 37250ïLe 17/09/2022Les historiques de Montbazon - Un autre regard sur la ville DĂ©couvrez la ville de Montbazon, lors de deux visites guidĂ©es de 2h par un guide-confĂ©rencier, Nicolas Cirotte. Celui-ci vous fera dĂ©couvrir lâhistoire de la ville sur une thĂ©matique. Un circuit de 2 km, accessible Ă EuropĂ©ennes du patrimoine Patrimoine - Culture, Histoire - Civilisation, Visites et circuitsïCreil 60100ïDu 17/09/2022 au 18/09/2022Le chĂąteau de Creil sera une nouvelle fois mis Ă lâhonneur avec une visite du chĂąteau et des rĂ©cents travaux, menĂ©e par Nicolas Bilot, archĂ©ologue au service dĂ©partemental dâarchĂ©ologie de lâOise, et Jennifer Didelon architecte du patrimoine. Un camp militaire mĂ©diĂ©val sera installĂ© dans les jardins du musĂ©e par la ConfrĂ©rie du CerbĂšre. Les animations sont Ă dĂ©couvrir dans notre programme dĂ©diĂ© Ă cet Ă©vĂ©nement ! Renseignement au 03 44 29 51 50[Atelier photo] DĂ©couverte du cyanotype Photographie - VidĂ©o, AtelierïSaint-Nicolas-d'Aliermont 76510ïDu 17/09/2022 au 18/09/2022A l'occasion des journĂ©es europĂ©ennes du patrimoine, venez dĂ©couvrir et pratiquer le cyanotype, procĂ©dĂ© de photographie ancienne sessions de 30 min.[Visite libre] MusĂ©e de l'Horlogerie Visites et circuits, Patrimoine - CultureïSaint-Nicolas-d'Aliermont 76510ïDu 17/09/2022 au 18/09/2022Venez dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir le MusĂ©e de l'Horlogerie Ă l'occasion d'une visite Ouverture de l'Ă©glise SculptureïLabosse 60590ïDu 17/09/2022 au 18/09/2022Ouverture de l'Ă©glise de Labosse lors de JournĂ©es EuropĂ©ennes du Patrimoine. Ădifice de briques et de silex construit en 1518. L'Ă©lĂ©ment le plus remarquable est sans conteste la magnifique charpente en carĂšne de la nef. L'Ă©glise dispose Ă©galement d'un exceptionnel retable en bois sculptĂ© et dorĂ© reprĂ©sentant la passion du Christ et rĂ©alisĂ© en 1563 par le sculpteur Nicolas INSOLITES DES VIGNES AUX TROGLOS Vin - Oenologie, Visites et circuitsïSaint-Nicolas-de-Bourgueil 37140ïDu 17/09/2022 au 18/09/2022Et si vous deveniez vigneron pour quelques heures ? Tout comprendre de façon ludique, sur diffĂ©rents supports , avec 4 sites Ă visiter de la vigne cultivĂ©e en Agriculture Biologique Ă la cave troglodytique du Xe, situĂ©e Ă 20 mĂštres sous les vignes, en passant par le chai de vinification. Aventures sensorielles pour tous individuel, famille, dĂ©gustateurs avertis ou novices . Inscriptions sur Musique, Chorale - ChantïMarseille 13000ïLe 17/09/2022Concert avec Catherine Nanoglou Vocal Nicolas De Martino Sax tenor JosĂ© Assa Piano Bruno Cesaroni Basse Gilles Alamel BatterieRessources supplĂ©mentairesïAtelierïBien-ĂȘtreïChorale - ChantïCinĂ©maïCirque - MarionnetteïCompetition sportiveïConcertïExpositionïFoire - SalonïHistoire - CivilisationïJazz - BluesïLecture - Conte - PoĂ©sieïManifestation culturelleïMarchĂ©ïMusiqueïMusique classiqueïNature - EnvironnementïPatrimoine - CultureïPeintureïPhotographie - VidĂ©oïPop - Rock - FolkïRepas - DĂ©gustationïScience et techniqueïSculptureïSpectacleïSports nautiquesïThéùtreïVin - OenologieïVisite guidĂ©eïVisites et circuitsïAisneïAlpes-MaritimesïAveyronïBas-RhinïBouches-du-RhĂŽneïCĂŽte-dÂŽOrïCĂŽtes dÂŽarmorïDoubsïDrĂŽmeïHĂ©raultïIlle-et-VilaineïIndreïIndre-et-LoireïLandesïLoire-AtlantiqueïLotïMaine-et-LoireïMancheïMayenneïMeurthe-et-MoselleïOiseïOrneïSartheïSeine-MaritimeïVal-de-MarneïVendĂ©eïAutres services aux entreprises
RéserverL'Esperou, Montaren-et-Saint-Médiers sur Tripadvisor : consultez les 71 avis de voyageurs, 43 photos, et les meilleures offres pour L'Esperou, classé n°5 sur 6 chambres d'hÎtes / auberges à Montaren-et-Saint-Médiers et noté 5 sur 5 sur Tripadvisor.
Paul Ăluard CAPITALE DE LA DOULEUR 1926 RĂ©pĂ©titions 1921 MAX ERNST Dans un coin lâinceste agile Tourne autour de la virginitĂ© dâune petite robe. Dans un coin le ciel dĂ©livrĂ© Aux Ă©pines de lâorage laisse des boules blanches. Dans un coin plus clair de tous les yeux On attend les poissons dâangoisse. Dans un coin la voiture de verdure de lâĂ©tĂ© Immobile glorieuse et pour toujours. Ă la lueur de la jeunesse Des lampes allumĂ©es trĂšs tard La premiĂšre montre ses seins qui tuent des insectes rouges. SUITE Pour lâĂ©clat du jour des bonheurs en lâair Pour vivre aisĂ©ment des goĂ»ts des couleurs Pour se rĂ©galer des amours pour rire Pour ouvrir les yeux au dernier instant Elle a toutes les complaisances. MANIE AprĂšs des annĂ©es de sagesse Pendant lesquelles le monde Ă©tait aussi transparent quâune aiguille Roucouler sâagit-il dâautre chose ? AprĂšs avoir rivalisĂ© rendu grĂąces et dilapidĂ© le trĂ©sor Plus dâune lĂšvre rouge avec un point rouge Et plus dâune jambe blanche avec un pied blanc OĂč nous croyons-nous donc ? LâINVENTION La droite laisse couler du sable. Toutes les transformations sont possibles. Loin, le soleil aiguise sur les pierres sa hĂąte dâen finir La description du paysage importe peu, Tout juste lâagrĂ©able durĂ©e des moissons. Clair avec mes deux yeux, Comme lâeau et le feu. € Quel est le rĂŽle de la racine ? Le dĂ©sespoir a rompu tous ses liens Et porte les mains Ă sa tĂȘte. Un sept, un quatre, un deux, un un. Cent femmes dans la rue Que je ne verrai plus. € Lâart dâaimer, lâart libĂ©ral, lâart de bien mourir, lâart de penser, lâart incohĂ©rent, lâart de fumer, lâart de jouir, lâart du moyen Ăąge, lâart dĂ©coratif, lâart de raisonner, lâart de bien raisonner, lâart poĂ©tique, lâart mĂ©canique, lâart Ă©rotique, lâart dâĂȘtre grand-pĂšre, lâart de la danse, lâart de voir, lâart dâagrĂ©ment, lâart de caresser, lâart japonais, lâart de jouer, lâart de manger, lâart de torturer. € Je nâai pourtant jamais trouvĂ© ce que jâĂ©cris dans ce que jâaime. PLUS PRĂS DE NOUS Courir et courir dĂ©livrance Et tout trouver tout ramasser DĂ©livrance et richesse Courir si vite que le fil casse Au bruit que fait un grand oiseau Un drapeau toujours dĂ©passĂ©. PORTE OUVERTE La vie est bien aimable Venez Ă moi, si je vais Ă vous câest un jeu, Les anges des bouquets dont les fleurs changent de couleur. SUITE Dormir, la lune dans un Ćil et le soleil dans lâautre, Un amour dans la bouche, un bel oiseau dans les cheveux, ParĂ©e comme les champs, les bois, les routes et la mer, Belle et parĂ©e comme le tour du monde. Fuis Ă travers le paysage, Parmi les branches de fumĂ©e et tous les fruits du vent, Jambes de pierre aux bas de sable, Prise Ă la taille, Ă tous les muscles de riviĂšre, Et le dernier souci sur un visage transformĂ©. LA PAROLE Jâai la beautĂ© facile et câest heureux. Je glisse sur le toit des vents Je glisse sur le toit des mers Je suis devenue sentimentale Je ne connais plus le conducteur Je ne bouge plus soie sur les glaces Je suis malade fleurs et cailloux Jâaime le plus chinois aux nues Jâaime la plus nue aux Ă©carts dâoiseau Je suis vieille mais ici je suis belle Et lâombre qui descend des fenĂȘtres profondes Ăpargne chaque soir le cĆur noir de mes yeux. LA RIVIĂRE La riviĂšre que jâai sous la langue, Lâeau quâon nâimagine pas, mon petit bateau, Et, les rideaux baissĂ©s, parlons. LâOMBRE AUX SOUPIRS Sommeil lĂ©ger, petite hĂ©lice, Petite, tiĂšde, cĆur Ă lâair. Lâamour de prestidigitateur, Ciel lourd des mains, Ă©clairs des veines, Courant dans la rue sans couleurs, Pris dans sa traĂźne de pavĂ©s, Il lĂąche le dernier oiseau De son aurĂ©ole dâhier â Dans chaque puits, un seul serpent. Autant rĂȘver dâouvrir les portes de la mer. NUL Ce qui se dit Jâai traversĂ© la rue pour ne plus ĂȘtre au soleil. Il fait trop chaud, mĂȘme Ă lâombre. Il y a la rue, quatre Ă©tages et ma fenĂȘtre au soleil. Une casquette sur la tĂȘte, une casquette Ă la main, il vient me serrer la main. Voulez-vous ne pas crier comme ça, câest de la folie ! € Des aveugles invisibles prĂ©parent les linges du sommeil. La nuit, la lune et leur cĆur se poursuivent. € Ă son tour un cri lâempreinte, lâempreinte, je ne vois plus lâempreinte. Ă la fin, je ne puis plus compter sur vous ! » POĂMES Le cĆur sur lâarbre vous nâaviez quâĂ le cueillir, Sourire et rire, rire et douceur dâoutre-sens. Vaincu, vainqueur et lumineux, pur comme un ange, Haut vers le ciel, avec les arbres. Au loin, geint une belle qui voudrait lutter Et qui ne peut, couchĂ©e au pied de la colline. Et que le ciel soit misĂ©rable ou transparent On ne peut la voir sans lâaimer. Les jours comme des doigts repliant leurs phalanges. Les fleurs sont dessĂ©chĂ©es, les graines sont perdues, La canicule attend les grandes gelĂ©es blanches. Ă lâĆil du pauvre mort. Peindre des porcelaines. Une musique, bras blancs tout nus. Les vents et les oiseaux sâunissent â le ciel change. LIMITE Songe aux souffrances taillĂ©es sous des voiles fautifs Aux petits amateurs de riviĂšres tournantes OĂč promenade pour noyade Nous irons sans plaisir Nous irons ramer Dans le cou des eaux Nous aurons un bateau. LES MOUTONS Ferme les yeux visage noir Ferme les jardins de la rue Lâintelligence et la hardiesse Lâennui et la tranquillitĂ© Ces tristes soirs Ă tout moment Le verre et la porte vitrĂ©e Confortable et sensible LĂ©gĂšre et lâarbre Ă fruits Lâarbre Ă fleurs lâarbre Ă fruits Fuient. LâUNIQUE Elle avait dans la tranquillitĂ© de son corps Une petite boule de neige couleur dâĆil Elle avait sur les Ă©paules Une tache de silence une tache de rose Couvercle de son aurĂ©ole Ses mains et des arcs souples et chanteurs Brisaient la lumiĂšre Elle chantait les minutes sans sâendormir. LA VIE Sourire aux visiteurs Qui sortent de leur cachette Quand elle sort elle dort. Chaque jour plus matinale Chaque saison plus nue Plus fraĂźche Pour suivre ses regards Elle se balance. NUL Il pose un oiseau sur la table et ferme les volets. Il se coiffe, ses cheveux dans ses mains sont plus doux quâun oiseau. € Elle dit lâavenir. Et je suis chargĂ© de le vĂ©rifier. € Le cĆur meurtri, lâĂąme endolorie, les mains brisĂ©es, les cheveux blancs, les prisonniers, lâeau tout entiĂšre est sur moi comme une plaie Ă nu. INTĂRIEUR Dans quelques secondes Le peintre et son modĂšle Prendront la fuite. Plus de vertus Ou moins de malheurs Jâaperçois une statue Une sorte dâamande Une mĂ©daille vernie Pour le plus grand ennui. Ă CĂTĂ 1 La nuit plus longue et la route plus blanche. Lampes je suis plus prĂšs de vous que la lumiĂšre. Un papillon lâoiseau dâhabitude Roue brisĂ©e de ma fatigue De bonne humeur place Signal vide et signal Ă lâĂ©ventail dâhorloge. Ă CĂTĂ 2 Soleil tremblant Signal vide et signal Ă lâĂ©ventail dâhorloge Aux caresses unies dâune main sur le ciel Aux oiseaux entrouvrant le livre des aveugles Et dâune aile aprĂšs lâautre entre cette heure et lâautre Dessinant lâhorizon faisant tourner les ombres Qui limitent le monde quand jâai les yeux baissĂ©s. LâIMPATIENT Si triste de ses faux calculs Quâil inscrit ses nombres Ă lâenvers Et sâendort. Une femme plus belle Et nâa jamais trouvĂ©, CherchĂ© les idĂ©es roses des quinze ans Ă peine, Ri sans le savoir, sans un compliment Aux jeunesses du temps. Ă la rencontre De ce qui passait Ă cĂŽtĂ© Lâautre jour, De la femme qui sâennuyait, Les mains Ă terre, Sous un nuage. La lampe sâallumait aux mĂ©faits de lâorage Aux beaux jours dâAoĂ»t sans dĂ©faillances, La caressante embrassait lâair, les joues de sa compagne, Fermait les yeux Et comme les feuilles le soir Se perdait Ă lâhorizon. SANS MUSIQUE Les muets sont des menteurs, parle. Je suis vraiment en colĂšre de parler seul Et ma parole ĂveillĂ© des erreurs Mon petit cĆur. LUIRE Terre irrĂ©prochablement cultivĂ©e, Miel dâaube, soleil en fleurs, Coureur tenant encore par un fil au dormeur NĆud par intelligences Et le jetant sur son Ă©paule Il nâa jamais Ă©tĂ© plus neuf, Il nâa jamais Ă©tĂ© si lourd. » Usure, il sera plus lĂ©ger, Utile. Clair soleil dâĂ©tĂ© avec Sa chaleur, sa douceur, sa tranquillitĂ© Et, vite, Les porteurs de fleurs en lâair touchent de la terre. LA GRANDE MAISON INHABITABLE Au milieu dâune Ăźle Ă©tonnante Que ses membres traversent Elle vit dâun monde Ă©bloui. La chair que lâon montre aux curieux Attend lĂ comme les rĂ©coltes La chute sur les rives. En attendant pour voir plus loin Les yeux plus grands ouverts sous le vent de ses mains Elle imagine que lâhorizon a pour elle dĂ©nouĂ© sa ceinture. LA MORT DANS LA CONVERSATION Qui a votre visage ? La bonne et la mauvaise La belle imaginable Gymnastique Ă lâinfini DĂ©passant en mouvements Les couleurs et les baisers Les grands gestes la nuit. RAISON DE PLUS Les lumiĂšres en lâair, Lâair sur un tour moitiĂ© passĂ©, moitiĂ© brillant, Faites entrer les enfants, Tous les saluts, tous les baisers, tous les remerciements. Autour de la bouche Son rire est toujours diffĂ©rent, Câest un plaisir, câest un dĂ©sir, câest un tourment, Câest une folle, câest la fleur, une crĂ©ole qui passe. La nuditĂ©, jamais la mĂȘme. Je suis bien laid. Au temps des soins, des neiges, herbes en soins, Neiges en foule, Au temps en heures fixes, Des souples satins des statues. Le temple est devenu fontaine Et la main remplace le cĆur. Il faut mâavoir connu Ă cette Ă©poque pour mâaimer, SĂ»r du lendemain. LESQUELS ? Pendant quâil est facile Et pendant quâelle est gaie Allons nous habiller et nous dĂ©shabiller. RUBANS Lâalarme matĂ©rielle oĂč, sans excuse, apparaĂźt la douleur future. Câest bien presque insensible. Câest un signe de plus de dignitĂ©. Aucun Ă©tonnement, une femme ou un gracieux enfant de toile fine et de paille, idĂ©es de grandeur, Leurs yeux se sont levĂ©s plus tĂŽt que le soleil. € Les sacrifiĂ©s font un geste qui ne dit rien parmi la dentelle de tous les autres gestes, imaginaires, Ă cinq ou six, vers le lieu de repos oĂč il nây a personne. ConstatĂ© quâils se sont rĂ©fugiĂ©s dans les branches nues dâune politesse dĂ©sespĂ©rĂ©e, dâune couronne taillĂ©e Ă coups de vent. Prendre, cordes de la vie. Pouviez-vous prendre plus de libertĂ©s ? € De petits instruments, Et les mains qui pĂ©trissent un ballon pour le faire Ă©clater, pour que le sang de lâhomme lui jaillisse au visage. Et les ailes qui sont attachĂ©es comme la terre et la mer. LâAMI La photographie un groupe. Si le soleil passait, Si tu bouges. Fards. Ă lâintĂ©rieur, blanche et vernie, Dans le tunnel. Au temps des Ă©tincelles On dĂ©bouchait la lumiĂšre. » Plus tard. PostĂ©ritĂ©, mentalitĂ© des gens. La bien belle peinture. LâĂ©preuve, sâentendre. Lâespoir des cantharides Est un bien bel espoir. VOLONTAIREMENT Aveugle maladroit, ignorant et lĂ©ger, Aujourdâhui pour oublier, Le mois prochain pour dessiner Les coins de rue, les allĂ©es Ă perte de vue. Je les imite pour mâĂ©tendre Dans une nuit profonde et large de mon Ăąge. Ă LA MINUTE Lâinstrument Comme tu le vois. EspĂ©rons Et EspĂ©rons Adieu Ne tâavise pas Que les yeux Comme tu le vois Le jour et la nuit ont bien rĂ©ussi Je le regarde je le vois. PARFAIT Un miracle de sable fin Transperce les feuilles les fleurs Ăclot dans les fruits Et comble les ombres. Tout est enfin divisĂ© Tout se dĂ©forme et se perd Tout se brise et disparaĂźt La mort sans consĂ©quences. Enfin La lumiĂšre nâa plus la nature Ventilateur gourmand Ă©toile de chaleur Elle abandonne les couleurs Elle abandonne son visage Aveugle silencieuse Elle est partout semblable et vide. RONDE Sous un soleil ressort du paysage Une femme sâemballe Frise son ombre avec ses jambes Et dâelle seule espĂšre les espoirs les plus mystĂ©rieux Je la trouve sans soupçons sans aucun doute amoureuse Au lieu des chemins assemblĂ©s De la lumiĂšre en un point diminuĂ©e Et des mouvements impossibles La grande porte de la face Aux plans discutĂ©s adoptĂ©s Aux Ă©motions de pensĂ©e Le voyage dĂ©guisĂ© et lâarrivĂ©e de rĂ©conciliation La grande porte de la face La vue des pierres prĂ©cieuses Le jeu du plus faible en plus fort. CE NâEST PAS LA POĂSIE QUI⊠Avec des yeux pareils Que tout est semblable Ăcole de nu. Tranquillement Dans un visage dĂ©liĂ© Nous avons pris des garanties Un coup de main aux cheveux rapides La bouche de voluptueux infĂ©rieur joue et tombe Et nous lançons le menton qui tourne comme une toupie. ĆIL DE SOURD Faites mon portrait Il se modifiera pour remplir tous les vides. Faites mon portrait sans bruit, seul le silence Ă moins que â sâil â sauf â exceptĂ© â Je ne vous entends pas. Il sâagit, il ne sâagit plus. Je voudrais ressembler â FĂącheuse coĂŻncidence, entre autres grandes affaires. Sans fatigue, tĂȘtes nouĂ©es Aux mains de mon activitĂ©. Mourir de ne pas mourir 1924 Je meurs⊠Pour tout simplifier je dĂ©die ce livre Ă AndrĂ© Breton P. E. LâĂGALITĂ DES SEXES Tes yeux sont revenus dâun pays arbitraire OĂč nul nâa jamais su ce que câest quâun regard Ni connu la beautĂ© des yeux, beautĂ© des pierres, Celle des gouttes dâeau, des perles en placards, Des pierres nues et sans squelette, ĂŽ ma statue, Le soleil aveuglant te tient lieu de miroir Et sâil semble obĂ©ir aux puissances du soir Câest que ta tĂȘte est close, ĂŽ statue abattue Par mon amour et par mes ruses de sauvage. Mon dĂ©sir immobile est ton dernier soutien Et je tâemporte sans bataille, ĂŽ mon image, Rompue Ă ma faiblesse et prise dans mes liens. AU CĆUR DE MON AMOUR Un bel oiseau me montre la lumiĂšre Elle est dans ses yeux, bien en vue. Il chante sur une boule de gui Au milieu du soleil. € Les yeux des animaux chanteurs Et leurs chants de colĂšre ou dâennui Mâont interdit de sortir de ce lit. Jây passerai ma vie. Lâaube dans des pays sans grĂące Prend lâapparence de lâoubli. Et quâune femme Ă©mue sâendorme, Ă lâaube, La tĂȘte la premiĂšre, sa chute lâillumine. Constellations Vous connaissez la forme de sa tĂȘte Ici, tout sâobscurcit Le paysage se complĂšte, sang aux joues, Les masses diminuent et coulent dans mon cĆur Avec le sommeil. Et qui donc veut me prendre le cĆur ? € Je nâai jamais rĂȘvĂ© dâune si belle nuit. Les femmes du jardin cherchent Ă mâembrasser â Soutiens du ciel, les arbres immobiles Embrassent bien lâombre qui les soutient Une femme au cĆur pĂąle Met la nuit dans ses habits. Lâamour a dĂ©couvert la nuit Sur ses seins impalpables. Comment prendre plaisir Ă tout ? PlutĂŽt tout effacer. Lâhomme de tous les mouvements, De tous les sacrifices et de toutes les conquĂȘtes Dort. Il dort, il dort, il dort. Il raye de ses soupirs la nuit minuscule, invisible. Il nâa ni froid, ni chaud. Son prisonnier sâest Ă©vadĂ© â pour dormir Il nâest pas mort, il dort. Quand il sâest endormi Tout lâĂ©tonnait, Il jouait avec ardeur, Il regardait, Il entendait. Sa derniĂšre parole Si câĂ©tait Ă recommencer, je te rencontrerais sans te chercher. » Il dort, il dort, il dort. Lâaube a eu beau lever la tĂȘte, Il dort. POUR SE PRENDRE AU PIĂGE Câest un restaurant comme les autres. Faut-il croire que je ne ressemble Ă personne ? Une grande femme, Ă cĂŽtĂ© de moi, bat des Ćufs avec ses doigts. Un voyageur pose ses vĂȘtements sur une table et me tient tĂȘte. Il a tort, je ne connais aucun mystĂšre, je ne sais mĂȘme pas la signification du mot mystĂšre, je nâai jamais rien cherchĂ©, rien trouvĂ©, il a tort dâinsister. Lâorage qui, par instants, sort de la brume me tourne les yeux et les Ă©paules. Lâespace a alors des portes et des fenĂȘtres. Le voyageur me dĂ©clare que je ne suis plus le mĂȘme. Plus le mĂȘme ! Je ramasse les dĂ©bris de toutes mes merveilles. Câest la grande femme qui mâa dit que ce sont des dĂ©bris de merveilles, ces dĂ©bris. Je les jette aux ruisseaux vivaces et pleins dâoiseaux. La mer, la calme mer est entre eux comme le ciel dans la lumiĂšre. Les couleurs aussi, si lâon me parle des couleurs, je ne regarde plus. Parlez-moi des formes, jâai grand besoin dâinquiĂ©tude. Grande femme, parle-moi des formes, ou bien je mâendors et je mĂšne la grande vie, les mains prises dans la tĂȘte et la tĂȘte dans la bouche, dans la bouche bien dose, langage intĂ©rieur. LâAMOUREUSE Elle est debout sur mes paupiĂšres Et ses cheveux sont dans les miens, Elle a la forme de mes mains, Elle a la couleur de mes yeux, Elle sâengloutit dans mon ombre Comme une pierre sur le ciel. Elle a toujours les yeux ouverts Et ne me laisse pas dormir. Ses rĂȘves en pleine lumiĂšre Font sâĂ©vaporer les soleils, Me font rire, pleurer et rire, Parler sans avoir rien Ă dire. LE SOURD ET LâAVEUGLE Gagnerons-nous la mer avec des cloches Dans nos poches, avec le bruit de la mer Dans la mer, ou bien serons-nous les porteurs Dâune eau plus pure et silencieuse ? Lâeau se frottant les mains aiguise des couteaux. Les guerriers ont trouvĂ© leurs armes dans les flots Et le bruit de leurs coups est semblable Ă celui Des rochers dĂ©fonçant dans la nuit les bateaux. Câest la tempĂȘte et le tonnerre. Pourquoi pas le silence Du dĂ©luge, car nous avons en nous tout lâespace rĂȘvĂ© Pour le plus grand silence et nous respirerons Comme le vent des mers terribles, comme le vent Qui rampe lentement sur tous les horizons. LâHABITUDE Toutes mes petites amies sont bossues Elles aiment leur mĂšre. Tous mes animaux sont obligatoires, Ils ont des pieds de meuble Et des mains de fenĂȘtre. Le vent se dĂ©forme, Il lui faut un habit sur mesure, DĂ©mesurĂ©. VoilĂ pourquoi Je dis la vĂ©ritĂ© sans la dire. DANS LA DANSE Petite table enfantine, il y a des femmes dont les yeux sont comme des morceaux de sucre, il y a des femmes graves comme les mouvements de lâamour quâon ne surprend pas, il y a des femmes au visage pĂąle, dâautres comme le ciel Ă la veille du vent. Petite table dorĂ©e des jours de fĂȘte, il y a des femmes de bois vert et sombre celles qui pleurent, de bois sombre et vert celles qui rient. Petite table trop basse ou trop haute. il y a des femmes grasses avec des ombres lĂ©gĂšres, il y a des robes creuses, des robes sĂšches, des robes que lâon porte chez soi et que lâamour ne fait jamais sortir. Petite table, je nâaime pas les tables sur lesquelles je danse, je ne mâen doutais pas. LE JEU DE CONSTRUCTION Ă Raymond Roussel. Lâhomme sâenfuit, le cheval tombe, La porte ne peut pas sâouvrir, Lâoiseau se tait, creusez sa tombe, Le silence le fait mourir. Un papillon sur une branche Attend patiemment lâhiver, Son cĆur est lourd, la branche penche, La branche se plie comme un ver. Pourquoi pleurer la fleur sĂ©chĂ©e Et pourquoi pleurer les lilas ? Pourquoi pleurer la rose dâambre ? Pourquoi pleurer la pensĂ©e tendre ? Pourquoi chercher la fleur cachĂ©e Si lâon nâa pas de rĂ©compense ? â Mais pour ça, ça et ça. ENTRE AUTRES Ă lâombre des arbres Comme au temps des miracles, Au milieu des hommes Comme la plus belle femme Sans regrets, sans honte, Jâai quittĂ© le monde. â Quâavez-vous vu ? â Une femme jeune, grande et belle En robe noire trĂšs dĂ©colletĂ©e. GIORGIO DE CHIRICO Un mur dĂ©nonce un autre mur Et lâombre me dĂ©fend de mon ombre peureuse. Ă tour de mon amour autour de mon amour, Tous les murs filaient blanc autour de mon silence. Toi, que dĂ©fendais-tu ? Ciel insensible et pur Tremblant tu mâabritais. La lumiĂšre en relief Sur le ciel qui nâest plus le miroir du soleil, Les Ă©toiles de jour parmi les feuilles vertes, Le souvenir de ceux qui parlaient sans savoir, MaĂźtres de ma faiblesse et je suis Ă leur place Avec des yeux dâamour et des mains trop fidĂšles Pour dĂ©peupler un monde dont je suis absent. BOUCHE USĂE Le rire tenait sa bouteille Ă la bouche riait la mort Dans tous les lits oĂč lâon dort Le ciel sous tous les corps sommeille Un clair ruban vert Ă lâoreille Trois boules une bague en or Elle porte sans effort Une ombre aux lumiĂšres pareille Petite Ă©toile des vapeurs Au soir des mers sans voyageurs Des mers que le ciel cruel fouille DĂ©lices portĂ©es Ă la main Plus douce poussiĂšre Ă la fin Les branches perdues sous la rouille. DANS LE CYLINDRE DES TRIBULATIONS Que le monde mâentraĂźne et jâaurai des souvenirs. Trente filles au corps opaque, trente filles divinisĂ©es par lâimagination, sâapprochent de lâhomme qui repose dans la petite vallĂ©e de la folie. Lâhomme en question joue avec ferveur. Il joue contre lui-mĂȘme et gagne. Les trente filles en ont vite assez. Les caresses du jeu ne sont pas celles de lâamour et le spectacle nâen est pas aussi charmant, sĂ©duisant et agrĂ©able. Je parle de trente filles au corps opaque et dâun joueur heureux. Il y a aussi, dans une ville de laine et de plumes, un oiseau sur le dos dâun mouton. Le mouton, dans les fables, mĂšne lâoiseau en paradis. Il y a aussi les siĂšcles personnifiĂ©s, la grandeur des siĂšcles prĂ©sents, le vertige des annĂ©es dĂ©fendues et des fruits perdus. Que les souvenirs mâentraĂźnent et jâaurai des yeux ronds comme le monde. DENISE DISAIT AUX MERVEILLES Le soir traĂźnait des hirondelles. Les hiboux Partageaient le soleil et pesaient sur la terre Comme les pas jamais lassĂ©s dâun solitaire Plus pĂąle que nature et dormant tout debout. Le soir traĂźnait des armes blanches sur nos tĂȘtes. Le courage brĂ»lait les femmes parmi nous, Elles pleuraient, elles criaient comme des bĂȘtes, Les hommes inquiets sâĂ©taient mis Ă genoux. Le soir, un rien, une hirondelle qui dĂ©passe, Un peu de vent, les feuilles qui ne tombent plus, Un beau dĂ©tail, un sortilĂšge sans vertus Pour un regard qui nâa jamais compris lâespace. LA BĂNĂDICTION Ă lâaventure, en barque, au nord. Dans la trompette des oiseaux Les poissons dans leur Ă©lĂ©ment. Lâhomme qui creuse sa couronne Allume un brasier dans la cloche, Un beau brasier-nid-de-fourmis. Et le guerrier bardĂ© de fer Que lâon fait rĂŽtir Ă la broche Apprend lâamour et la musique. LA MALĂDICTION Un aigle, sur un rocher, contemple lâhorizon bĂ©at. Un aigle dĂ©fend le mouvement des sphĂšres. Couleurs douces de la charitĂ©, tristesse, lueurs sur les arbres dĂ©charnĂ©s, lyre en Ă©toile dâaraignĂ©e, les hommes qui sous tous les cieux se ressemblent sont aussi bĂȘtes sur la terre quâau ciel. Et celui qui traĂźne un couteau dans les herbes hautes, dans les herbes de mes yeux, de mes cheveux et de mes rĂȘves, celui qui porte dans ses bras tous les signes de lâombre, est tombĂ©, tachetĂ© dâazur, sur les fleurs Ă quatre couleurs. SILENCE DE LâĂVANGILE Nous dormons avec des anges rouges qui nous montrent le dĂ©sert sans minuscules et sans les doux rĂ©veils dĂ©solĂ©s. Nous dormons. Une aile nous brise, Ă©vasion, nous avons des roues plus vieilles que les plumes envolĂ©es, perdues, pour explorer les cimetiĂšres de la lenteur, la seule luxure. € La bouteille que nous entourons des linges de nos blessures ne rĂ©siste Ă aucune envie. Prenons les cĆurs, les cerveaux, les muscles de la rage, prenons les fleurs invisibles des blĂȘmes jeunes filles et des enfants nouĂ©s, prenons la main de la mĂ©moire, fermons les yeux du souvenir, une thĂ©orie dâarbres dĂ©livrĂ©s par les voleurs nous frappe et nous divise, tous les morceaux sont bons. Qui les rassemblera la terreur, la souffrance ou le dĂ©goĂ»t ? € Dormons, mes frĂšres. Le chapitre inexplicable est devenu incomprĂ©hensible. Des gĂ©ants passent en exhalant des plaintes terribles, des plaintes de gĂ©ant, des plaintes comme lâaube veut en pousser, lâaube qui ne peut plus se plaindre, depuis le temps, mes frĂšres, depuis le temps. SANS RANCUNE Larmes des yeux, les malheurs des malheureux, Malheurs sans intĂ©rĂȘt et larmes sans couleurs. Il ne demande rien, il nâest pas insensible, Il est triste en prison et triste sâil est libre. Il fait un triste temps, il fait une nuit noire Ă ne pas mettre un aveugle dehors. Les forts Sont assis, les faibles tiennent le pouvoir Et le roi est debout prĂšs de la reine assise. Sourires et soupirs, des injures pourrissent Dans la bouche des muets et dans les yeux des lĂąches. Ne prenez rien ceci brĂ»le, cela flambe ! Vos mains sont faites pour vos poches et vos fronts. € Une ombre⊠Toute lâinfortune du monde Et mon amour dessus Comme une bĂȘte nue. CELLE QUI NâA PAS LA PAROLE Les feuilles de couleur dans les arbres nocturnes Et la liane verte et bleue qui joint le ciel aux arbres, Le vent Ă la grande figure Les Ă©pargne. Avalanche, Ă travers sa tĂȘte transparente La lumiĂšre, nuĂ©e dâinsectes, vibre et meurt. Miracle dĂ©vĂȘtu, Ă©miettement, rupture Pour un seul ĂȘtre. La plus belle inconnue Agonise Ă©ternellement. Ătoiles de son cĆur aux yeux de tout le monde. NUDITĂ DE LA VĂRITĂ Je le sais bien. » Le dĂ©sespoir nâa pas dâailes, Lâamour non plus, Pas de visage, Ne parlent pas, Je ne bouge pas, Je ne les regarde pas, Je ne leur parle pas Mais je suis bien aussi vivant que mon amour et que mon dĂ©sespoir. PERSPECTIVE Un millier de sauvages SâapprĂȘtent Ă combattre. Ils ont des armes, Ils ont leur cĆur, grand cĆur, Et sâalignent avec lenteur Devant un millier dâarbres verts Qui, sans en avoir lâair, Tiennent encore Ă leur feuillage. TA FOI Suis-je autre chose que ta force ? Ta force dans tes bras, Ta tĂȘte dans tes bras, Ta force dans le ciel dĂ©composĂ©, Ta tĂȘte lamentable, Ta tĂȘte que je porte. Tu ne joueras plus avec moi, HĂ©roĂŻne perdue, Ma force bouge dans tes bras. MASCHA RIAIT AUX ANGES Lâheure qui tremble au fond du temps tout embrouillĂ© Un bel oiseau lĂ©ger plus vif quâune poussiĂšre TraĂźne sur un miroir un cadavre sans tĂȘte Des boules de soleil adoucissent ses ailes Et le vent de son vol affole la lumiĂšre Le meilleur a Ă©tĂ© dĂ©couvert loin dâici. LES PETITS JUSTES I Sur la maison du rire Un oiseau rit dans ses ailes. Le monde est si lĂ©ger Quâil nâest plus Ă sa place Et si gai Quâil ne lui manque rien. II Pourquoi suis-je si belle ? Parce que mon maĂźtre me lave. III Avec tes yeux je change comme avec les lunes Et je suis tour Ă tour et de plomb et de plume, Une eau mystĂ©rieuse et noire qui tâenserre Ou bien dans tes cheveux ta lĂ©gĂšre victoire. IV Une couleur madame, une couleur monsieur, Une aux seins, une aux cheveux, La bouche des passions Et si vous voyez rouge La plus belle est Ă vos genoux. V Ă faire rire la certaine, Ătait-elle en pierre ? Elle sâeffondra. VI Le monstre de la fuite hume mĂȘme les plumes De cet oiseau roussi par le feu du fusil. Sa plainte vibre tout le long dâun mur de larmes Et les ciseaux des yeux coupent la mĂ©lodie Qui bourgeonnait dĂ©jĂ dans le cĆur du chasseur. VII La nature sâest prise aux filets de ta vie. Lâarbre, ton ombre, montre sa chair nue le ciel. Il a la voix du sable et les gestes du vent. Et tout ce que tu dis bouge derriĂšre toi. VIII Elle se refuse toujours Ă comprendre, Ă entendre, Elle rit pour cacher sa terreur dâelle-mĂȘme. Elle a toujours marchĂ© sous les arches des nuits Et partout oĂč elle a passĂ© Elle a laissĂ© Lâempreinte des choses brisĂ©es. IX Sur ce ciel dĂ©labrĂ©, sur ces vitres dâeau douce, Quel visage viendra, coquillage sonore, Annoncer que la nuit de lâamour touche au jour, Bouche ouverte liĂ©e Ă la bouche fermĂ©e. X Inconnue, elle Ă©tait ma forme prĂ©fĂ©rĂ©e, Celle qui mâenlevait le souci dâĂȘtre un homme, Et je la vois et je la perds et je subis Ma douleur, comme un peu de soleil dans lâeau froide. XI Les hommes qui changent et se ressemblent Ont, au cours de leurs jours, toujours fermĂ© les yeux Pour dissiper la brume de dĂ©rision Etc⊠Nouveaux poĂšmes Ă G. NE PLUS PARTAGER Au soir de la folie, nu et clair, Lâespace entre les choses a la forme de mes paroles, La forme des paroles dâun inconnu, Dâun vagabond qui dĂ©noue la ceinture de sa gorge Et qui prend les Ă©chos au lasso. Entre des arbres et des barriĂšres, Entre des murs et des mĂąchoires, Entre ce grand oiseau tremblant Et la colline qui lâaccable, Lâespace a la forme de mes regards. Mes yeux sont inutiles, Le rĂšgne de la poussiĂšre est fini, La chevelure de la route a mis son manteau rigide, Elle ne fuit plus, je ne bouge plus, Tous les ponts sont coupĂ©s, le ciel nây passera plus Je peux bien nây plus voir. Le monde se dĂ©tache de mon univers Et, tout au sommet des batailles, Quand la saison du sang se fane dans mon cerveau, Je distingue le jour de cette clartĂ© dâhomme Qui est la mienne, Je distingue le vertige de la libertĂ©, La mort de lâivresse, Le sommeil du rĂȘve, Ă reflets sur moi-mĂȘme ! ĂŽ mes reflets sanglants ! ABSENCES I La plate voluptĂ© et le pauvre mystĂšre Que de nâĂȘtre pas vu. Je vous connais, couleur des arbres et des villes, Entre nous est la transparence de coutume Entre les regards Ă©clatants. Elle roule sur pierres Comme lâeau se dandine. Dâun cĂŽtĂ© de mon cĆur des vierges sâobscurcissent, De lâautre la main douce est au flanc des collines. La courbe de peu dâeau provoque cette chute, Ce mĂ©lange de miroirs. LumiĂšres de prĂ©cision, je ne cligne pas des yeux, Je ne bouge pas, Je parle Et quand je dors Ma gorge est une bague Ă lâenseigne de tulle. ABSENCES II Je sors au bras des ombres, Je suis au bas des ombres, Seul. La pitiĂ© est plus haut et peut bien y rester, La vertu se fait lâaumĂŽne de ses seins Et la grĂące sâest prise dans les filets de ses paupiĂšres. Elle est plus belle que les figures des gradins, Elle est plus dure, Elle est en bas avec les pierres et les ombres. Je lâai rejointe. Câest ici que la clartĂ© livre sa derniĂšre bataille. Si je mâendors, câest pour ne plus rĂȘver. Quelles seront alors les armes de mon triomphe ? Dans mes yeux grands ouverts le soleil fait les joints, Ă jardin de mes yeux ! Tous les fruits sont ici pour figurer des fleurs, Des fleurs dans la nuit. Une fenĂȘtre de feuillage Sâouvre soudain dans son visage. OĂč poserai-je mes lĂšvres, nature sans rivage ? Une femme est plus belle que le monde oĂč je vis Et je ferme les yeux. Je sors au bras des ombres, Je suis au bas des ombres Et des ombres mâattendent. FIN DES CIRCONSTANCES Un bouquet tout dĂ©fait brĂ»le les coqs des vagues Et le plumage entier de la perdition Rayonne dans la nuit et dans la mer du ciel. Plus dâhorizon, plus de ceinture, Les naufragĂ©s, pour la premiĂšre fois, font des gestes qui ne les soutiennent pas. Tout se diffuse, rien ne sâimagine plus. BAIGNEUSE DU CLAIR AU SOMBRE LâaprĂšs-midi du mĂȘme jour. LĂ©gĂšre, tu bouges et, lĂ©gers, le sable et la mer bougent. Nous admirons lâordre des choses, lâordre des terres, lâordre des clartĂ©s, lâordre des heures. Mais cette ombre qui disparaĂźt et cet Ă©lĂ©ment douloureux, qui disparaĂźt. Le soir, la noblesse est partie de ce ciel. Ici, tout se blottit dans un feu qui sâĂ©teint. Le soir. La mer nâa plus de lumiĂšre et, comme aux temps anciens, tu pourrais dormir dans la mer. PABLO PICASSO Les armes du sommeil ont creusĂ© dans la nuit Les sillons merveilleux qui sĂ©parent nos tĂȘtes. Ă travers le diamant, toute mĂ©daille est fausse, Sous le ciel Ă©clatant, la terre est invisible. Le visage du cĆur a perdu ses couleurs Et le soleil nous cherche et la neige est aveugle. Si nous lâabandonnons, lâhorizon a des ailes Et nos regards au loin dissipent les erreurs. PREMIĂRE DU MONDE Ă Pablo Picasso. Captive de la plaine, agonisante folle, La lumiĂšre sur toi se cache, vois le ciel Il a fermĂ© les yeux pour sâen prendre Ă ton rĂȘve, Il a fermĂ© ta robe pour briser tes chaĂźnes. Devant les roues toutes nouĂ©es Un Ă©ventail rit aux Ă©clats. Dans les traĂźtres filets de lâherbe Les routes perdent leur reflet. Ne peux-tu donc prendre les vagues Dont les barques sont les amandes Dans ta paume chaude et cĂąline Ou dans les boucles de ta tĂȘte ? Ne peux-tu prendre les Ă©toiles ? ĂcartelĂ©e, tu leur ressembles, Dans leur nid de feu tu demeures Et ton Ă©clat sâen multiplie. De lâaube bĂąillonnĂ©e un seul cri veut jaillir, Un soleil tournoyant ruisselle sous lâĂ©corce. Il ira se fixer sur tes paupiĂšres closes. Ă douce, quand tu dors, la nuit se mĂȘle au jour. SOUS LA MENACE ROUGE Sous la menace rouge dâune Ă©pĂ©e, dĂ©faisant sa chevelure qui guide des baisers, qui montre Ă quel endroit le baiser se repose, elle rit. Lâennui, sur son Ă©paule, sâest endormi. Lâennui ne sâennuie quâavec elle qui rit, la tĂ©mĂ©raire, et dâun rire insensĂ©, dâun rire de fin du jour semant sous tous les ponts des soleils rouges, des lunes bleues, fleurs fanĂ©es dâun bouquet dĂ©senchantĂ©. Elle est comme une grande voiture de blĂ© et ses mains germent et nous tirent la langue. Les routes quâelle traĂźne derriĂšre elle sont ses animaux domestiques et ses pas majestueux leur ferment les yeux. CACHĂE Le jardinage est la passion, belle bĂȘte de jardinier. Sous les branches, sa tĂȘte semblait couverte de pattes lĂ©gĂšres dâoiseaux. Ă un fils qui voit dans les arbres. LâAS DE TRĂFLE Elle joue comme nul ne joue et je suis seul Ă la regarder. Ce sont ses yeux qui la ramĂšnent dans mes songes. Presque immobile, Ă lâaventure. Et cet autre quâelle prend par les ailes de ses oreilles a gardĂ© la forme de ses aurĂ©oles. Dans lâaccolade ses mains, une hirondelle aux cheveux plats se dĂ©bat sans espoir. Elle est aveugle. Ă LA FLAMME DES FOUETS I Ces beaux murs blancs dâapothĂ©ose Me sont dâune grande utilitĂ©. Tout au sĂ©rieux, celui qui ne paie pas les dĂ©gĂąts Jongle avec ton trousseau, reine des lavandes. Est-il libre ? Sa gorge montre dâun doigt impĂ©rieux Des corridors oĂč glissent les sifflets de ses chevilles. Son teint, de lâaube au soir, dĂ©mode ses tatouages Et lâasile de ses yeux a des portes sans nuages. Ă rĂ©gicide ! ton corset appartient aux mignons Et aux mignonnes de toutes sortes. Ta chair simple sây dĂ©veloppe, Tu tây pourlĂšches dans la pourpre, ĂŽ nouveau mĂ©diateur ! Par les fentes de ton sourire sâenvole un animal hurleur Qui ne jouit que dans les hauteurs. Ă LA FLAMME DES FOUETS II MĂ©tal qui nuit, mĂ©tal de jour, Ă©toile au nid, Pointe Ă frayeur, fruit en guenilles, amour rapace, Porte-couteau, souillure vaine, lampe inondĂ©e, Souhaits dâamour, fruits de dĂ©goĂ»t, glaces prostituĂ©es. Bien sĂ»r, bonjour Ă mon visage ! La lumiĂšre y sonne plus clair un grand dĂ©sir quâun paysage. Bien sĂ»r, bonjour Ă vos harpons, Ă vos cris, Ă vos bonds, Ă votre ventre qui se cache ! Jâai perdu, jâai gagnĂ©, voyez sur quoi je suis montĂ©. BOIRE Les bouches ont suivi le chemin sinueux Du verre ardent, du verre dâastre Et dans le puits dâune Ă©tincelle Ont mangĂ© le cĆur du silence. Plus un mĂ©lange nâest absurde â Câest ici que lâon voit le crĂ©ateur de mots Celui qui se dĂ©truit dans les fils quâil engendre Et qui nomme lâoubli de tous les noms du monde. Quand le fond du verre est dĂ©sert, Quand le fond du verre est fanĂ© Les bouches frappent sur le verre Comme sur un mort. ANDRĂ MASSON La cruautĂ© se noue et la douceur agile se dĂ©noue. Lâamant des ailes prend des visages bien clos, les flammes de la terre sâĂ©vadent par les seins et le jasmin des mains sâouvre sur une Ă©toile. Le ciel tout engourdi, le ciel qui se dĂ©voue nâest plus sur nous. Lâoubli, mieux que le soir, lâefface. PrivĂ©e de sang et de reflets, la cadence des tempes et colonnes subsiste. Les lignes de la main, autant de branches dans le vent tourbillonnant. Rampe des mois dâhiver, jour pĂąle dâinsomnie, mais aussi, dans les chambres les secrĂštes de lâombre, la guirlande dâun corps autour de sa splendeur. PAUL KLEE Sur la pente fatale, le voyageur profite De la faveur du jour, verglas et sans cailloux, Et les yeux bleus dâamour, dĂ©couvre sa saison Qui porte Ă tous les doigts de grands astres en bague. Sur la plage la mer a laissĂ© ses oreilles Et le sable creusĂ© la place dâun beau crime. Le supplice est plus dur aux bourreaux quâaux victimes Les couteaux sont des signes et les balles des larmes. LES GERTRUDE HOFFMANN GIRLS Gertrude, Dorothy, Mary, Claire, Alberta, Charlotte, Dorothy, Ruth, Catherine, Emma, Louise, Margaret, Ferrai, Harriet, Sara, Florence toute nue, Margaret, Toots, Thelma, Belles-de-nuit, belles-de-feu, belles-de-pluie, Le cĆur tremblant, les mains cachĂ©es, les yeux au vent Vous me montrez les mouvements de la lumiĂšre, Vous Ă©changez un regard clair pour un printemps, Le tour de votre taille pour un tour de fleur, Lâaudace et le danger pour votre chair sans ombre, Vous Ă©changez lâamour pour des frissons dâĂ©pĂ©es Et le rire inconscient pour des promesses dâaube. Vos danses sont le gouffre effrayant de mes songes Et je tombe et ma chute Ă©ternise ma vie, Lâespace sous vos pieds est de plus en plus vaste, Merveilles, vous dansez sur les sources du ciel. PARIS PENDANT LA GUERRE Les bĂȘtes qui descendent des faubourgs en feu, Les oiseaux qui secouent leurs plumes meurtriĂšres, Les terribles ciels jaunes, les nuages tout nus Ont, en toute saison, fĂȘtĂ© cette statue. Elle est belle, statue vivante de lâamour. Ă neige de midi, soleil sur tous les ventres, Ă flammes du sommeil sur un visage dâange Et sur toutes les nuits et sur tous les visages. Silence. Le silence Ă©clatant de ses rĂȘves Caresse lâhorizon. Ses rĂȘves sont les nĂŽtres Et les mains de dĂ©sir quâelle impose Ă son glaive Enivrent dâouragans le monde dĂ©livrĂ©. LâICĂNE AĂRĂE LâicĂŽne aĂ©rĂ©e qui se conjugue isolĂ©ment peut faire une place dĂ©cisive Ă la plus fausse des couronnes ovales, crĂąne de Dieu, polluĂ©e par la terreur. Lâos gĂątĂ© par lâeau, ironie Ă flots irritĂ©s qui domine de ses yeux froids comme lâaiguille sur la machine des bonnes mĂšres la tranche du globe que nous nâavons pas choisie. Doux constructeurs las des Ă©glises, doux constructeurs aux tempes de briques roses, aux yeux grillĂ©s lâespoir, la tĂąche que vous deviez faire est pour toujours inachevĂ©e. Maisons plus fragiles que les paupiĂšres dâun mourant, allaient-ils sây employer Ă qui perd gagne ? BoĂźtes de perles avec, aux vitres, des visages multicolores qui ne se doutent jamais de la pluie ou du beau temps, du soleil dâivoire ou de la lune tour Ă tour de soufre et dâacajou, grands animaux immobiles dans les veines du temps, lâaube de midi, lâaube de minuit, lâaube qui nâa jamais rien commencĂ© ni rien fini, cette cloche qui partout et sans cesse sonne le milieu, le cĆur de toute chose, ne vous gĂȘnera pas. Grandes couvertures de plomb sur des chevelures lisses et odorantes, grand amour transparent sur des corps printaniers, dĂ©licats esclaves des prisonniers, vos gestes sont les Ă©chelles de votre force, vos larmes ont terni lâinsouciance de vos maĂźtres impuissants et dĂ©sormais vous pouvez rire effrontĂ©ment, rire, bouquet dâĂ©pĂ©es, rire, vent de poussiĂšre, rire comme arcs-en-ciel tombĂ©s de leur balance, comme un poisson gĂ©ant qui tourne sur lui-mĂȘme. La libertĂ© a quittĂ© votre corps. LE DIAMANT Le diamant quâil ne tâa pas donnĂ© câest parce quâil lâa eu Ă la fin de sa vie, il nâen connaissait plus la musique, il ne pouvait plus le lancer en lâair, il avait perdu lâillusion du soleil, il ne voyait plus la pierre de ta nuditĂ©, chaton de cette bague tournĂ©e vers toi. De lâarabesque qui fermait les lieux dâivresse, la ronce douce, squelette de ton pouce et tous ces signes prĂ©curseurs de lâincendie animal qui dĂ©vorera en un clin de retour de flamme ta grĂące de la Sainte-Claire. Dans les lieux dâivresse, la bourrasque de palmes et de vin noir fait rage. Les figures dentelĂ©es du jugement dâhier conservent aux journĂ©es leurs heures entrouvertes. Es-tu sĂ»re, hĂ©roĂŻne aux sens de phare, dâavoir vaincu la misĂ©ricorde et lâombre, ces deux sĆurs lavandiĂšres, prenons-les Ă la gorge, elles ne sont pas jolies et pour ce que nous voulons en faire, le monde se dĂ©tachera bien assez vite de leur criniĂšre peignant lâencens sur le bord des fontaines. LâHIVER SUR LA PRAIRIE Lâhiver sur la prairie apporte des souris. Jâai rencontrĂ© la jeunesse. Toute nue aux plis de satin bleu, Elle riait du prĂ©sent, mon bel esclave. Les regards dans les rĂȘnes du coursier, DĂ©livrant le bercement des palmes de mon sang, Je dĂ©couvre soudain le raisin des façades couchĂ©es sur le soleil, Fourrure du drapeau des dĂ©troits insensibles. La consolation graine perdue, Le remords pluie fondue, La douleur bouche en cĆur Et mes larges mains luttent. La tĂȘte antique du modĂšle Rougit devant ma modestie. Je lâignore, je la bouscule. Ă ! lettres aux timbres incendiaires Quâun bel espion nâenvoya pas ! Il glissa une hache de pierre Dans la chemise de ses filles, De ses filles tristes et paresseuses. Ă terre, Ă terre tout ce qui nage ! Ă terre, Ă terre tout ce qui vole ! Jâai besoin des poissons pour porter ma couronne Autour de mon front, Jâai besoin des oiseaux pour parler Ă la foule. GRANDES CONSPIRATRICES Grandes conspiratrices, routes sans destinĂ©e, croisant lâx de mes pas hĂ©sitants, nattes gonflĂ©es de pierres ou de neige, puits lĂ©gers dans lâespace, rayons de la roue des voyages, routes de brises et dâorages, routes viriles dans les champs humides, routes fĂ©minines dans les villes, ficelles dâune toupie folle, lâhomme, Ă vous frĂ©quenter, perd son chemin et cette vertu qui le condamne aux buts. Il dĂ©noue sa prĂ©sence, il abdique son image et rĂȘve que les Ă©toiles vont se guider sur lui. LEURS YEUX TOUJOURS PURS Jours de lenteur, jours de pluie, Jours de miroirs brisĂ©s et dâaiguilles perdues, Jours de paupiĂšres closes Ă lâhorizon des mers, Dâheures toutes semblables, jours de captivitĂ©, Mon esprit qui brillait encore sur les feuilles Et les fleurs, mon esprit est nu comme lâamour, Lâaurore quâil oublie lui fait baisser la tĂȘte Et contempler son corps obĂ©issant et vain. Pourtant, jâai vu les plus beaux yeux du monde, Dieux dâargent qui tenaient des saphirs dans leurs mains, De vĂ©ritables dieux, des oiseaux dans la terre Et dans lâeau, je les ai vus. Leurs ailes sont les miennes, rien nâexiste Que leur vol qui secoue ma misĂšre, Leur vol dâĂ©toile et de lumiĂšre Leur vol de terre, leur vol de pierre Sur les flots de leurs ailes, Ma pensĂ©e soutenue par la vie et la mort. MAX ERNST DĂ©vorĂ© par les plumes et soumis Ă la mer, Il a laissĂ© passer son ombre dans le vol Des oiseaux de la libertĂ©. Il a laissĂ© La rampe Ă ceux qui tombent sous la pluie, Il a laissĂ© leur toit Ă tous ceux qui se vĂ©rifient. Son corps Ă©tait en ordre, Le corps des autres est venu disperser Cette ordonnance quâil tenait De la premiĂšre empreinte de son sang sur terre. Ses yeux sont dans un mur Et son visage est leur lourde parure. Un mensonge de plus du jour, Une nuit de plus, il nây a plus dâaveugles. UNE Je suis tombĂ© de ma fureur, la fatigue me dĂ©figure, mais je vous aperçois encore, femmes bruyantes, Ă©toiles muettes, je vous apercevrai toujours, folie. Et toi, le sang des astres coule en toi, leur lumiĂšre te soutient. Sur les fleurs, tu te dresses avec les fleurs, sur les pierres avec les pierres. Blanche Ă©teinte des souvenirs, Ă©talĂ©e, Ă©toilĂ©e, rayonnante de tes larmes qui fuient. Je suis perdu. LE PLUS JEUNE Au plafond de la libellule Un enfant fou sâest pendu, Fixement regarde lâherbe, Confiant lĂšve les yeux Le brouillard lĂ©ger se lĂšche comme un chat Qui se dĂ©pouille de ses rĂȘves. Lâenfant sait que le monde commence Ă peine Tout est transparent, Câest la lune qui est au centre de la terre, Câest la verdure qui couvre le ciel Et câest dans les yeux de lâenfant, Dans ses yeux sombres et profonds Comme les nuits blanches Que naĂźt la lumiĂšre. AU HASARD Hasard une Ă©popĂ©e, mais bien finie maintenant, Tous les actes sont prisonniers Dâesclaves Ă barbe dâancĂȘtre Les paroles coutumiĂšres Ne valent que dans leur mĂ©moire. Au hasard tout ce qui brĂ»le, tout ce qui ronge, Tout ce qui use, tout ce qui mord, tout ce qui tue, Mais ce qui brille tous les jours Câest lâaccord de lâhomme et de lâor, Câest un regard liĂ© Ă la terre. Au hasard une dĂ©livrance, Au hasard lâĂ©toile filante Et lâĂ©ternel ciel de ma tĂȘte Sâouvre plus large Ă son soleil, Ă lâĂ©ternitĂ© du hasard. LâABSOLUE NĂCESSITĂ Lâabsolue nĂ©cessitĂ©, lâabsolu dĂ©sir, dĂ©coudre tous ces habits, le plomb de la verdure qui dort sous la feuillĂ©e avec un tapis rouge dans les cheveux dâordre et de brĂ»lures semant la pĂąleur, lâazurine de teinte de la poudre dâor du chercheur de noir au fond du rideau dur et renĂąclant lâhumide dĂ©sertion, poussant le verre ardent, hachure dĂ©pendant de lâĂ©ternitĂ© dĂ©lirante du pauvre, la machine se disperse et retrouve la ronde armature des rousses au dĂ©sir de sucre rouge. Le fleuve se dĂ©tend, passe avec adresse dans le soleil, regarde la nuit, la trouve belle et Ă son goĂ»t, passe son bras sous le sien et redouble de brutalitĂ©, la douceur Ă©tant la conjonction dâun Ćil fermĂ© avec un Ćil ouvert ou du dĂ©dain avec lâenthousiasme, du refus avec la confiance et de la haine avec lâamour, voyez quand mĂȘme la barriĂšre de cristal que lâhomme a fermĂ©e devant lâhomme, il restera pris par les rubans de sa criniĂšre de troupeaux, de foules, de processions, dâincendies, de semailles, de voyages, de rĂ©flexions, dâĂ©popĂ©es, de chaĂźnes, de vĂȘtements jetĂ©s, de virginitĂ©s arrachĂ©es, de batailles, de triomphes passĂ©s ou futurs, de liquides, de satisfactions, de rancunes, dâenfants abandonnĂ©s, de souvenirs, dâespoirs, de familles, de races, dâarmĂ©es, de miroirs, dâenfants de chĆur, de chemins de croix, de chemins de fer, de traces, dâappels, de cadavres, de larcins, de pĂ©trifications, de parfums, de promesses, de pitiĂ©, de vengeances, de dĂ©livrances â dis-je â de dĂ©livrances comme au son des clairons ordonnant au cerveau de ne plus se laisser distraire par les masques successifs et fĂ©minins dâun hasard dâoccasion, aux prunelles des haies, la cavalcade sanglante et plus douce au cĆur de lâhomme averti de paix que la couronne des rĂȘves insouciante des ruines du sommeil. ENTRE PEU DâAUTRES Ă Philippe Soupault. Ses yeux ont tout un ciel de larmes. Ni ses paupiĂšres, ni ses mains Ne sont une nuit suffisante Pour que sa douleur sây cache. Il ira demander Au Conseil des Visages Sâil est encore capable De chasser sa jeunesse Et dâĂȘtre dans la plaine Le pilote du vent. Câest une affaire dâexpĂ©rience Il prend sa vie par le milieu. Seuls, les plateaux de la balance⊠REVENIR DANS UNE VILLE Revenir dans une ville de velours et de porcelaine, les fenĂȘtres seront des vases oĂč les fleurs, qui auront quittĂ© la terre, montreront la lumiĂšre telle quâelle est. Voir le silence, lui donner un baiser sur les lĂšvres et les toits de la ville seront de beaux oiseaux mĂ©lancoliques, aux ailes dĂ©charnĂ©es. Ne plus aimer que la douceur et lâimmobilitĂ© Ă lâĆil de plĂątre, au front de nacre, Ă lâĆil absent, au front vivant, aux mains qui, sans se fermer, gardent tout sur leurs balances, les plus justes du monde, invariables, toujours exactes. Le cĆur de lâhomme ne rougira plus, il ne se perdra plus, je reviens de moi-mĂȘme, de toute Ă©ternitĂ©. GEORGES BRAQUE Un oiseau sâenvole, Il rejette les nues comme un voile inutile, Il nâa jamais craint la lumiĂšre, EnfermĂ© dans son vol, Il nâa jamais eu dâombre. Coquilles des moissons brisĂ©es par le soleil. Toutes les feuilles dans les bois disent oui, Elles ne savent dire que oui, Toute question, toute rĂ©ponse Et la rosĂ©e coule au fond de ce oui. Un homme aux yeux lĂ©gers dĂ©crit le ciel dâamour. Il en rassemble les merveilles Comme des feuilles dans un bois, Comme des oiseaux, dans leurs ailes Et des hommes dans le sommeil. DANS LA BRUME Dans la brume oĂč des verres dâeau sâentrechoquent, oĂč les serpents cherchent du lait, un monument de laine et de soie disparaĂźt. Câest lĂ que, la nuit derniĂšre, apportant leur faiblesse, toutes les femmes entrĂšrent. Le monde nâĂ©tait pas fait pour leurs promenades incessantes, pour leur dĂ©marche languissante, pour leur recherche de lâamour. Grand pays de bronze de la belle Ă©poque, par tes chemins en pente douce, lâinquiĂ©tude a dĂ©sertĂ©. Il faudra se passer des gestes plus doux que lâodeur, des yeux plus clairs que la puissance, il y aura des cris, des pleurs, des jurons et des grincements de dents. Les hommes qui se coucheront ne seront plus dĂ©sormais que les pĂšres de lâoubli. Ă leurs pieds le dĂ©sespoir aura la belle allure des victoires sans lendemain, des aurĂ©oles sous le beau ciel bleu dont nous Ă©tions parĂ©s. Un jour, ils en seront las, un jour ils seront en colĂšre, aiguilles de feu, masques de poix et de moutarde, et la femme se lĂšvera, avec des mains dangereuses, avec des yeux de perdition, avec un corps dĂ©vastĂ©, rayonnant Ă toute heure. Et le soleil refleurira, comme le mimosa. LES NOMS CHĂRI-BIBI, GASTON LEROUX Il a dĂ» bien souffrir avec ces oiseaux ! Il a pris le goĂ»t des animaux, faudra-t-il le manger ? Mais il gagne son temps et roule vers le paradis. Câest BOUCHE-DE-CĆUR qui tient la roue et non CHĂRI-BIBI. On le nomme aussi MAMAN, par erreur. LA NUIT Caresse lâhorizon de la nuit, cherche le cĆur de jais que lâaube recouvre de chair. Il mettrait dans tes yeux des pensĂ©es innocentes, des flammes, des ailes et des verdures que le soleil nâinventa pas. Ce nâest pas la nuit qui te manque, mais sa puissance. ARP Tourne sans reflets aux courbes sans sourires des ombres Ă moustaches, enregistre les murmures de la vitesse, la terreur minuscule, cherche sous des cendres froides les plus petits oiseaux, ceux qui ne ferment jamais leurs ailes, rĂ©siste au vent. JOAN MIRO Soleil de proie prisonnier de ma tĂȘte, EnlĂšve la colline, enlĂšve la forĂȘt. Le ciel est plus beau que jamais. Les libellules des raisins Lui donnent des formes prĂ©cises Que je dissipe dâun geste. Nuages du premier jour, Nuages insensibles et que rien nâautorise, Leurs graines brĂ»lent Dans les feux de paille de mes regards. Ă la fin, pour se couvrir dâune aube Il faudra que le ciel soit aussi pur que la nuit. JOUR DE TOUT EmpanachĂ© plat, compagnie et compagnie a la parole facile, tout Ă dire. Peur plus tiĂšde que le soleil. Il est pĂąle et sans dĂ©fauts. Compagnie et compagnie sâest habituĂ© Ă la lumiĂšre. Est-ce avoir lâair musicien que dâavoir lâair des villes ? Il parle, roses des mots ignorĂ©s de la plume. Et je me dresse devant lui comme le mĂąt dâune tente, et je suis au sommet du mĂąt, colombe. LâIMAGE DâHOMME Lâimage dâhomme, au-dehors du souterrain, resplendit. Des plaines de plomb semblent lui offrir lâassurance quâelle ne sera plus renversĂ©e, mais ce nâest que pour la replonger dans cette grande tristesse qui la dessine. La force dâautrefois, oui la force dâautrefois se suffisait Ă elle-mĂȘme. Tout secours est inutile, elle pĂ©rira par extinction, mort douce et calme. Elle entre dans les bois Ă©pais, dont la silencieuse solitude jette lâĂąme dans une mer oĂč les vagues sont des lustres et des miroirs. La belle Ă©toile de feuilles blanches qui, sur un plan plus Ă©loignĂ©, semble la reine des couleurs, contraste avec la substance des regards, appuyĂ©s sur les troncs de lâincalculable impĂ©ritie des vĂ©gĂ©taux bien accordĂ©s. Au-dehors du souterrain, lâimage dâhomme manie cinq sabres ravageurs. Elle a dĂ©jĂ creusĂ© la masure oĂč sâabrite le rĂšgne noir des amateurs de mendicitĂ©, de bassesse et de prostitution. Sur le plus grand vaisseau qui dĂ©place la mer, lâimage dâhomme sâembarque et conte aux matelots revenant des naufrages une histoire de brigands Ă cinq ans, sa mĂšre lui confia un trĂ©sor. Quâen faire ? Sinon de lâamadouer. Elle rompit de ses bras dâenfer la caisse de verre oĂč dorment les pauvres merveilles des hommes. Les merveilles la suivirent. LâĆillet de poĂšte sacrifia les cieux pour une chevelure blonde. Le camĂ©lĂ©on sâattarda dans une clairiĂšre pour y construire un minuscule palais de fraises et dâaraignĂ©es, les pyramides dâĂgypte faisaient rire les passants, car elles ne savaient pas que la pluie dĂ©saltĂšre la terre. Enfin, le papillon dâorange secoua ses pĂ©pins sur les paupiĂšres des enfants qui crurent sentir passer le marchand de sable. » Lâimage dâhomme rĂȘve, mais plus rien nâest accrochĂ© Ă ses rĂȘves que la nuit sans rivale. Alors, pour rappeler les matelots Ă lâapparence de quelque raison, quelquâun quâon avait cru ivre prononce lentement cette phrase Le bien et le mal doivent leur origine Ă lâabus de quelques erreurs. » LE MIROIR DâUN MOMENT Il dissipe le jour, Il montre aux hommes les images dĂ©liĂ©es de lâapparence, Il enlĂšve aux hommes la possibilitĂ© de se distraire. Il est dur comme la pierre, La pierre informe, La pierre du mouvement et de la vue, Et son Ă©clat est tel que toutes les armures, tous les masques en sont faussĂ©s. Ce que la main a pris dĂ©daigne mĂȘme de prendre la forme de la main, Ce qui a Ă©tĂ© compris nâexiste plus, Lâoiseau sâest confondu avec le vent, Le ciel avec sa vĂ©ritĂ©, Lâhomme avec sa rĂ©alitĂ©. TA CHEVELURE DâORANGES Ta chevelure dâoranges dans le vide du monde Dans le vide des vitres lourdes de silence Et dâombre oĂč mes mains nues cherchent tous tes reflets. La forme de ton cĆur est chimĂ©rique Et ton amour ressemble Ă mon dĂ©sir perdu. Ă soupirs dâambre, rĂȘves, regards. Mais tu nâas pas toujours Ă©tĂ© avec moi. Ma mĂ©moire Est encore obscurcie de tâavoir vu venir Et partir. Le temps se sert de mots comme lâamour. LES LUMIĂRES DICTĂES Les lumiĂšres dictĂ©es Ă la lumiĂšre constante et pauvre passent avec moi toutes les Ă©cluses de la vie. Je reconnais les femmes Ă fleur de leurs cheveux, de leur poitrine et de leurs mains. Elles ont oubliĂ© le printemps, elles pĂąlissent Ă perte dâhaleine. Et toi, tu te dissimulais comme une Ă©pĂ©e dans la dĂ©route, tu tâimmobilisais, orgueil, sur le large visage de quelque dĂ©esse mĂ©prisante et masquĂ©e. Toute brillante dâamour, tu fascinais lâunivers ignorant. Je tâai saisie et depuis, ivre de larmes, je baise partout pour toi lâespace abandonnĂ©. TA BOUCHE AUX LĂVRES DâOR Ta bouche aux lĂšvres dâor nâest pas en moi pour rire Et tes mots dâaurĂ©ole ont un sens si parfait Que dans mes nuits dâannĂ©es, de jeunesse et de mort Jâentends vibrer ta voix dans tous les bruits du monde. Dans cette aube de soie oĂč vĂ©gĂšte le froid La luxure en pĂ©ril regrette le sommeil, Dans les mains du soleil tous les corps qui sâĂ©veillent Grelottent Ă lâidĂ©e de retrouver leur cĆur. Souvenirs de bois vert, brouillard oĂč je mâenfonce Jâai refermĂ© les yeux sur moi, je suis Ă toi, Toute ma vie tâĂ©coute et je ne peux dĂ©truire Les terribles loisirs que ton amour me crĂ©e. ELLE EST Elle est â mais elle nâest quâĂ minuit quand tous les oiseaux blancs ont refermĂ© leurs ailes sur lâignorance des tĂ©nĂšbres, quand la sĆur des myriades de perles a cachĂ© ses deux mains dans sa chevelure morte, quand le triomphateur se plaĂźt Ă sangloter, las de ses dĂ©votions Ă la curiositĂ©, mĂąle et brillante armure de luxure. Elle est si douce quâelle a transformĂ© mon cĆur. Jâavais peur des grandes ombres qui tissent les tapis du jeu et les toilettes, jâavais peur des contorsions du soleil le soir, des incassables branches qui purifient les fenĂȘtres de tous les confessionnaux oĂč des femmes endormies nous attendent. Ă buste de mĂ©moire, erreur de forme, lignes absentes, flamme Ă©teinte dans mes yeux clos, je suis devant ta grĂące comme un enfant dans lâeau, comme un bouquet dans un grand bois. Nocturne, lâunivers se meut dans ta chaleur et les villes dâhiver ont des gestes de rue plus dĂ©licats que lâaubĂ©pine, plus saisissants que lâheure. La terre au loin se brise en sourires immobiles, le ciel enveloppe la vie un nouvel astre de lâamour se lĂšve de partout â fini, il nây a plus de preuves de la nuit. LE GRAND JOUR Viens, monte. BientĂŽt les plumes les plus lĂ©gĂšres, scaphandrier de lâair, te tiendront par le cou. La terre ne porte que le nĂ©cessaire et tes oiseaux de telle espĂšce, sourire. Aux lieux de ta tristesse, comme une ombre derriĂšre lâamour, le paysage couvre tout. Viens vite, cours. Et ton corps va plus vite que tes pensĂ©es, mais rien, entends-tu ? rien, ne peut te dĂ©passer. LA COURBE DE TES YEUX La courbe de tes yeux fait le tour de mon cĆur, Un rond de danse et de douceur, AurĂ©ole du temps, berceau nocturne et sĂ»r, Et si je ne sais plus tout ce que jâai vĂ©cu Câest que tes yeux ne mâont pas toujours vu. Feuilles de jour et mousse de rosĂ©e, Roseaux du vent, sourires parfumĂ©s, Ailes couvrant le monde de lumiĂšre, Bateaux chargĂ©s du ciel et de la mer, Chasseurs des bruits et sources des couleurs Parfums Ă©clos dâune couvĂ©e dâaurores Qui gĂźt toujours sur la paille des astres, Comme le jour dĂ©pend de lâinnocence Le monde entier dĂ©pend de tes yeux purs Et tout mon sang coule dans leurs regards. CELLE DE TOUJOURS, TOUTE Si je vous dis jâai tout abandonnĂ© » Câest quâelle nâest pas celle de mon corps, Je ne mâen suis jamais vantĂ©, Ce nâest pas vrai Et la brume de fond oĂč je me meus Ne sait jamais si jâai passĂ©. LâĂ©ventail de sa bouche, le reflet de ses yeux, Je suis le seul Ă en parler, Je suis le seul qui soit cernĂ© Par ce miroir si nul oĂč lâair circule Ă travers moi Et lâair a un visage, un visage aimĂ©, Un visage aimant, ton visage, Ă toi qui nâas pas de nom et que les autres ignorent, La mer te dit sur moi, le ciel te dit sur moi, Les astres te devinent, les nuages tâimaginent Et le sang rĂ©pandu aux meilleurs moments, Le sang de la gĂ©nĂ©rositĂ© Te porte avec dĂ©lices. Je chante la grande joie de te chanter, La grande joie de tâavoir ou de ne pas tâavoir, La candeur de tâattendre, lâinnocence de te connaĂźtre, Ă toi qui supprimes lâoubli, lâespoir et lâignorance, Qui supprimes lâabsence et qui me mets au monde, Je chante pour chanter, je tâaime pour chanter Le mystĂšre oĂč lâamour me crĂ©e et se dĂ©livre. Tu es pure, tu es encore plus pure que moi-mĂȘme. Ă propos de cette Ă©dition Ă©lectronique Texte libre de droits. Corrections, Ă©dition, conversion informatique et publication par le groupe Ebooks libres et gratuits Adresse du site web du groupe â Juillet 2012 â â Ălaboration de ce livre Ă©lectronique Les membres de Ebooks libres et gratuits qui ont participĂ© Ă lâĂ©laboration de ce livre, sont Juani, Françoise, Coolmicro â Dispositions Les livres que nous mettons Ă votre disposition, sont des textes libres de droits, que vous pouvez utiliser librement, Ă une fin non commerciale et non professionnelle. Tout lien vers notre site est bienvenu⊠â QualitĂ© Les textes sont livrĂ©s tels quels sans garantie de leur intĂ©gritĂ© parfaite par rapport Ă l'original. Nous rappelons que c'est un travail d'amateurs non rĂ©tribuĂ©s et que nous essayons de promouvoir la culture littĂ©raire avec de maigres moyens. Votre aide est la bienvenue ! VOUS POUVEZ NOUS AIDER Ă FAIRE CONNAĂTRE CES CLASSIQUES LITTĂRAIRES.
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